La Galerie dorée
de la Banque de France

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de la Banque de France

La Galerie dorée – Banque de France

L’hôtel de la Vrillière

Ce somptueux hôtel particulier est édifié en 1635-1640 pour le compte de Louis 1er Phelypeaux, marquis de la Vrillière, secrétaire d’Etat, par le grand architecte François Mansart (1598-1666). La pièce la plus admirable est la galerie de 40 mètres de longueur où La Vrillière expose sa prestigieuse collection de tableaux italiens. Réalisée par le peintre François Perrier, la voûte est constituée de quatre fresques sur le thème des quatre éléments : à travers eux sont évoqués le règne de Louis XIII et la naissance « quasi miraculeuse » de Louis XIV. Dix tableaux sont insérés dans les boiseries. Les stucs qui décorent la galerie sont réalisés par Gérard Van Obstal.

La Galerie Dorée : la voûte – Banque de France

La Galerie dorée

En 1713, l’hôtel est acquis par Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. En 1718-1719, l’architecte Robert de Cotte est chargé de transformer l’hôtel. A cette occasion, la galerie est somptueusement redécorée de boiseries et stucs dorés dans le style rocaille par le sculpteur François-André Vassé. Elle prend alors le nom de Galerie dorée, de par la multitude de reliefs dorés glorifiant le rang du comte de Toulouse, grand amiral et grand veneur de France.

La Galerie dorée : l’un des dix tableaux décorant la galerie – Banque de France

Des décors éblouissants

A chaque extrémité de la galerie sont placés deux trophées au-dessus des cheminées : l’un représente Diane chasseresse, l’autre Vénus et Eurus, le vent des tempêtes, encadrant la proue du navire d’Enée. Aux quatre angles de la galerie sont placées quatre statues symbolisant les quatre continents (Afrique, Amérique, Asie, Europe) et en dessous un animal leur servant d’attribut (iguane, éléphant, dromadaire, cheval).

La Galerie dorée : statue de Racine, écrivain représenté sur le billet de 50 Francs émis en 1963 – Banque de France

Les travaux effectués par la Banque de France

En 1808, la Banque de France emménage dans l’hôtel de Toulouse. La demeure est malheureusement fortement dénaturée et agrandie par l’architecte François-Jacques Delannoy. En 1870-1874, l’architecte Charles Quesnel est chargé de rénover la Galerie dorée. La voûte de la galerie, trop abimée, est refaite par Raymond et Paul Balze. Dispersés à la Révolution, les dix tableaux d’origine sont remplacés par des copies.

La Galerie dorée : au centre, trophée représentant Vénus et Eurus encadrant une proue du navire d’Enée – Banque de France

Visiter la Galerie dorée

La Galerie dorée est régulièrement ouverte au public à l’occasion des Journée Européennes du Patrimoine qui ont lieu chaque année en septembre.

Pour l’architecte François Mansart, voir également le temple de la Visitation Sainte-Marie, l’hôtel de Guénégaud, l’hôtel Carnavalet, le couvent des Feuillants, la Bibliothèque Nationale de France, le monastère du Val-de-Grâce, le couvent des Minimes, l’hôtel Bouthillier de Chavigny, le château de Maisons-Laffitte, le siège de la Banque de France.

Pour l’architecte Robert de Cotte, voir également l’hôtel de Nevers, la Bibliothèque Nationale de France, l’hôtel d’Estrées, l’hôpital des Quinze-Vingt, la cathédrale Saint-Vladimir, l’hôtel de Jaucourt, la basilique Saint-Denisle château de Versaillesle siège de la Banque de France, l’église Saint-Roch, le collège Paul Claudel d’Hust.

Pour l’architecte François-Jacques Delannoy, voir également le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, la galerie Vivienne, le collège de Boncourt, les Bains Chantereinele siège de la Banque de France.

La Galerie dorée – statue et en dessous un iguane, symbolisant l’Amérique – Banque de France

Sources :
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Banque de France

Adresse : Rue Radziwill

Métro : Bourse

Arrondissement : 1er

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