Intercontinental Paris Le Grand
Le Grand Hôtel
Le nouveau quartier de l’Opéra
A l’initiative de Napoléon III et sous la conduite du baron Haussmann, le quartier de l’Opéra est en pleine construction : l’avenue de l’Opéra, le boulevard des Capucines, la rue Auber et la rue Scribe ont été percés dans l’ancien bâti architectural. L’opéra de Paris (le Palais Garnier) doit devenir l’épicentre de ce nouveau quartier : sa construction démarre en 1862, mais les travaux ne s’achèveront qu’en 1875, sous la Troisième République.
Les frères Pereire, grands promoteurs immobiliers
Les frères Isaac et Emile Pereire, hommes d’affaire souvent associés aux grands projets sous le second Empire, sont à l’origine de la construction de cet hôtel. En prévision de l’Exposition universelle de 1867, ils décident de doter Paris d’un vaste hôtel de luxe. En 1853, les frères Pereire ont l’acquisition de terrains au Nord du boulevard des Capucines. Le projet est d’abord confié à l’architecte Charles Rohault de Fleury mais il lui est finalement retiré. C’est Alfred Armand (1808-1888) qui signe les plans de l’hôtel.
Le 1er palace du quartier de l’Opéra
Le Grand Hôtel est bâti en un temps record : les travaux débutent en 1861 et l’hôtel est inauguré en 1862. L’impératrice Eugénie et Emile Pereire inaugurent l’hôtel le 5 mai 1862. L’édifice occupe l’intégralité de l’îlot délimité par le boulevard des Capucines, la rue Scribe, la rue Auber et la place de l’Opéra. Ses façades rectilignes sont scandées par des pilastres colossaux. L’hôtel compte 800 chambres et 45 salons.
A l’origine, l’entrée principale se situe au n°12 boulevard des Capucines : les voitures à cheval peuvent se garer dans la cour intérieure. En 1905, l’entrée est transférée au n° 2 rue Scribe, son entrée actuelle. L’ancienne cour est couverte d’une verrière par l’architecte Paul-Henri Nénot et transformée en Wintergarten (salon de thé). A l’intérieur, la pièce de réception la plus spectaculaire est la grande salle de bal. Couverte d’une somptueuse coupole, elle incarne le luxe et l’opulence du style Second Empire.
Au début du XXe siècle, l’homme d’affaire Arthur Millon (1852-1913), propriétaire du pavillon Ledoyen, prend petit à petit le contrôle du Grand hôtel. En 1972, ses descendants vendent l’établissement à un groupe italien. Racheté par la chaîne InterContinental, l’hôtel est rénové à partir de 1985 afin de lui redonner son style Second Empire. Il dispose aujourd’hui de 450 chambres et appartements.
Le célèbre Café de la Paix
Intégré dans le bâtiment de l’hôtel, le Café de la Paix est un restaurant très couru dès son ouverture. Donnant sur le boulevard des Capucines, il dispose d’un emplacement idéal pour scruter les passants. Outre les touristes, il attire les écrivains, journalistes, artistes et le monde de la finance. Le poète Oscar Wilde (1854-1900), exilé à Paris à la fin de sa vie, en fut l’un des habitués.
Pour l’architecte Alfred Armand, voir également la gare Saint-Lazare, les Grands Magasins du Louvre, l’hôtel Chevalier.
Pour l’architecte Henri-Paul Nénot, voir également le collège de la Sorbonne, l’hôtel Blumenthal-Montmorency, le siège de la banque Louis Dreyfus, l’hôtel Meurice, Chimie ParisTech, l’institut Curie, l’institut de géographie, les immeubles rue Edouard VII, l’Institut océanographique de Paris, Immeuble industriel rue du faubourg du Temple, les HBM rue de Belleville.
Source :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Adresse : 2 rue Scribe et 12 boulevard des Capucines
Métro : Opéra
Arrondissement : 9e
Téléphone : 01 40 07 32 32