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Le 9e arrondissement était autrefois un faubourg de la ville où existait un hameau, le village des Porcherons. Aux XVIIe et XVIIIe siècle, ce cadre champêtre attire bourgeois, aristocrates et riches comédiennes qui s’y font bâtir de petites maisons de plaisance appelées « folies ». Le quartier commence à s’urbaniser au milieu du XVIIIe siècle avec la Chaussée d’Antin : de grands financiers ([Laborde->734], Bouret de Vézelay, Necker, [Thélusson->809]), des aristocrates (le duc de Montmorency, Mme d’Epinay) ou encore la célèbre comédienne Melle Guimard se font construire de somptueux hôtels particuliers. De ce patrimoine architectural inestimable, seul le petit hôtel de Jean-Baptiste Lakanal de Puget, appelé [hôtel Moreau->249], a survécu à la spéculation immobilière. Pavé en 1778, le « Nouveau cour » est une large allée plantée d’arbres remplaçant l’enceinte de Louis XIII. Ce cour est plus connu aujourd’hui sous le nom de Grands Boulevards. Plusieurs belles demeures sont édifiées à proximité : [l’hôtel Cromot du Bourg->739], [l’hôtel d’Augny->735], [l’hôtel de Mercey-Argenteau->989], [l’hôtel le Duc de Biéville->1396]. Dans les années 1780, le faubourg Poissonnière devient à son tour à la mode. L’hôtel des Menus-Plaisirs, dédié aux divertissements du roi, y est bâti. La rue du faubourg Poissonnière a conservé plusieurs belles demeures datant de cette époque : [les maisons Trouard->1354], [la maison Morel de Chefdeville-> 1364], la maison Bélanger, l’hôtel Bellot des Marais. Au début du XIXe siècle, les artistes romantiques élisent domicile dans un nouveau quartier : la Nouvelle-Athènes. Le [square d’Orléans->18] est alors une véritable pépinière d’artistes. De belles demeures de style néo-classique sont élevées : l’hôtel Scheffer, devenu le [Musée de la Vie Romantique->419], [l’hôtel de Melle Mars->811], [l’hôtel de Melle Duchesnois->840], [l’hôtel Talma->1252], l’hôtel Horace Vernet, [l’hôtel de Wurtemberg->1356], l’hôtel de Cambacérès, [l’hôtel Paul Delaroche->http://paris-promeneurs.com/Patrimoine-ancien/article/l-hotel-du-peintre-paul-delaroche-la-galerie-vu], l’hôtel de Sancy. [L’église Notre-Dame de Lorette->682] devient la grande église du quartier. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le capitalisme triomphe avec la naissance de grands établissements bancaires : [la banque Rothschild->39], [la Société Générale->20], [la banque nationale du Commerce et de l’Industrie->171], [le Comptoir national d’Escompte de Paris->19]. Sous le Second Empire, le quartier de [l’Opéra Garnier->343] devient l’épicentre de la vie mondaine. [Le Grand Hôtel->1592], [le Café de la Paix->1592] et [l’hôtel Scribe->1593] témoignent de cette période fastueuse où l’Europe entière vient se divertir à Paris. A la même époque est construite l’étonnante [église de la Sainte-Trinité->37], chef d’œuvre du style éclectique.A la fin du XIXe siècle, plusieurs grands magasins ouvrent sur le boulevard Haussmann : [les Grands Magasins du Printemps->169], [les Galeries Lafayette->170]. Le 9e arrondissement devient également un quartier de théâtres, avec la plus grande concentration de salles dans Paris : [les Folies-Bergère->603], [le Casino de Paris->672], [l’Olympia->645], [le Palace->621], [le théâtre de l’Oeuvre->883],[le théâtre de Paris->859], [le théâtre de l’Athénée->901], [le théâtre Edouard VII->812], [le théâtre Mogador->758], [le théâtre Saint-Georges->824], [le théâtre des Menus Plaisirs->292], etc. Résidentiel dans sa partie Est, le 9e arrondissement compte aujourd’hui de nombreux bureaux et sièges sociaux dans sa partie Ouest, à proximité de la gare Saint-Lazare.

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