Le château de Malmaison

Un château édifié au XVIIe siècle

Edifié vers 1610-1620 pour le compte de Christophe Perrot, conseiller au Parement de Paris, le château de Malmaison remplace un manoir appartenant à sa famille depuis le milieu du XVIe siècle. La demeure est agrandie en 1686-1687 par Jacques-Honoré Barantin, conseiller au Parlement de Normandie, et son épouse, Madeleine Perrot. D’abord vendu à un fils du chancelier d’Aguesseau, le château est acquis après 1771 par le banquier Jacques-Jean Le Couteulx du Molay. Le parc est alors en partie redessiné à l’anglaise comme c’est la mode à cette époque.

La résidence préférée de l’impératrice Joséphine

En 1799, Joséphine de Beauharnais (1763-1814), mariée au général Bonaparte, en fait l’acquisition. De 1800 à 1802, le siège du gouvernement s’établit à Malmaison et au Palais des Tuileries. A l’automne 1802, le couple emménage au château de Saint-Cloud jugé plus prestigieux par le 1^er consul. Après son divorce de l’Empereur en 1809, Joséphine se retire à Malmaison, sa résidence préférée, jusqu’à sa mort le 29 mai 1814.

Les travaux des architectes Charles Percier et Pierre Fontaine

Entre 1800 et 1802, les architectes Charles Percier et Pierre-François Fontaine sont chargés d’y effectuer des travaux de consolidation des façades et d’embellissements intérieurs. Des contreforts sur lesquels sont placées des statues et vases provenant du parc de Marly sont ajoutés sur les deux façades. A l’intérieur, les deux architectes font redécorer le vestibule, la salle à manger, la salle du conseil, le salon de musique et la bibliothèque, qui constituent de très beaux décors de style Empire.

Le réaménagement du parc

A partir de 1807, le superbe parc de 70 hectares est retracé à l’anglaise par l’architecte et paysagiste Louis-Martin Berthault. Plusieurs fabriques comme le Temple de l’Amour, un monument à la mélancolie et une grotte agrémentent les jardins. Passionnée par la botanique, Joséphine de Beauharnais y fait planter environ 200 plantes introduites pour la première fois en France comme la pivoine arbustive, le camélia ou le magnolia pourpre. Mais sa passion principale concerne les roses dont elle fait planter 250 variétés.

Les collections de Malmaison

Acquis en 1861 par Napoléon III, racheté en 1896 par le collectionneur Daniel Iffla, dit Osiris (voir l’hôtel Osiris), Malmaison est offerte en 1904 par ce dernier à l’Etat français et devient un musée national en 1927. Les collections aujourd’hui visibles (mobiliers, tableaux, objets de décoration) sont centrées sur Joséphine de Beauharnais et ses enfants Eugène et Hortense, sur les débuts du règne de Napoléon 1er. Auparavant visible dans le domaine voisin de Bois-Préau, une collection de souvenirs liés à l’exil de l’Empereur sur l’ile de Sainte-Hélène est présentée au 2e étage du château.

Pour l’architecte Pierre-François Fontaine, voir également l’arc de triomphe du Carrousel, le palais du Louvre, la chapelle expiatoire, la chapelle royale Saint-Ferdinand, la rue de Rivoli, le Palais-Royal, la maison Debauve et Gallais.

Pour l’architecte Charles Percier, voir également l’arc de triomphe du Carrousel, le palais du Louvre, la rue de Rivoli, la maison Debauve et Gallais.

Horaires d’ouverture : ouvert tous les jours sauf mardi.
. Du 1er octobre au 31 mars : en semaine de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h15,
le samedi et dimanche de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h45. Parc ouvert de 10h à 18h.
. Du 1er avril au 30 septembre : en semaine de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h45,
le samedi et dimanche de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h15. Parc ouvert de 10h à 18h30.

Tarifs :
. parc seul : 1,50€.
. parc + musée : plein tarif 6,50€, tarif réduit 5€, gratuité pour les moins de 26 résidents de l’Union Européenne, personnes en situation de handicap et leur accompagnateur, demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux.

Accès en transports en commun : prendre le RER A et descendre à la gare du Rueil-Malmaison puis prendre le Bus Transdev n°27 et descendre à l’arrêt « Le Château ».

Sources :
Guide du patrimoine Ile-de-France, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Pris, Hachette, 1992.
Château de Malmaison