Magasins de décors
de l’Opéra de Paris

Les magasins de décor de l’Opéra de Paris

A l’origine, les magasins de décors de l’Opéra de Paris sont situés rue Richer dans le 9e arrondissement mais ils brûlent en 1894. Charles Garnier, architecte de l’Opéra Garnier, est chargé de les reconstruire en 1895 : ce sera son unique construction industrielle. Le site choisi est un ancien bastion des fortifications de Paris situé le long du boulevard Berthier. Un bâtiment central regroupe les ateliers destinés aux peintres, aux serruriers et aux menuisiers. Il est encadré de deux magasins isolés abritant les décors. Un pavillon de gardien permet d’accéder au site. L’ensemble présente des façades en meulière réhaussées de pilastres en pierre et d’éléments décoratifs en brique.

Les magasins de décors de l’Opéra de Paris

Les ateliers Berthier

En 1958, l’architecte Michel Roux-Spitz adosse à chacun des deux magasins isolés un bâtiment en béton armé et maçonnerie enduite. En 1999, le théâtre de l’Odéon  investit ces deux magasins : celui de droite devient une salle de spectacle annexe baptisée les Ateliers Berthier; celui de gauche sert de salle de répétition.

Le projet avorté de Cité du Théâtre

En 2016, le président François Hollande annonce la création d’une Cité du Théâtre à Paris. Elle doit occuper l’ensemble des anciens magasins de décor de l’Opéra de Paris. Il est prévu d’y accueillir trois établissements : le Conservatoire National d’Art Dramatique (actuellement situé dans le 9e arrondissement), une annexe de la Comédie-Française et les actuels Ateliers Berthier. Coup de théâtre en septembre 2023 : la ministre de la Culture annonce l’abandon du projet dont le coût réel s’annonce bien supérieur au coût budgété à l’origine.

Pour l’architecte Charles Garnier, voir également l’Opéra Garnier, le Cercle de la Librairie, le théâtre Marigny, l’hôtel de Mercy-Argenteau.

Pour l’architecte Michel Roux-Spitz, voir également l’immeuble de la rue Guynemer, l’ancien immeuble Ford, l’immeuble de logements quai d’Orsay, l’immeuble avenue Henri Martin, le bureau de Poste Bourse, le central des Chèques Postaux, les ateliers-logements de la rue de la Cité Universitaire.

Source :
Laborde (Marie-Françoise), Architecture industrielle Paris & alentours, Paris, Parigramme, 2003.