Le Moulin Rouge

Le Moulin Rouge ©Moulin Rouge

L’emblème du Paris du divertissement

En 1850,  le bal de la Reine-Blanche, l’un des nombreux bals populaires de la butte Montmartre, se tient à cet emplacement. En 1889, deux entrepreneurs visionnaires ouvrent le « Moulin Rouge » : il propose à la fois bals, divertissements et spectacles de variétés. L’établissement est construit par l’architecte Edouard-Jean Niermans. A l’image des anciens moulins de la butte, un moulin peint en rouge surmonte l’édifice ; il va devenir l’emblème du Paris du divertissement. Le soir, les ailes illuminées se mettent à tourner. A l’intérieur, la salle est une véritable petite révolution, permettant des changements rapides de décors. A l’origine, un jardin est également aménagé en café-concert pour l’été. Sur le côté, un gigantesque éléphant en stuc accueille un spectacle de danse du ventre uniquement réservé aux hommes.

La salle du Moulin Rouge ©Moulin Rouge

Le french cancan

Le quadrille naturaliste, surnommé le « french cancan » fait vite le succès de l’établissement. Des danseuses célèbres s’y produisent, telle la célèbre Goulue. Grand habitué du lieu, Henri de Toulouse-Lautrec immortalise le Moulin Rouge en dessinant affiches et en peignant de nombreuses toiles. En 1902, le Moulin Rouge devient un théâtre-concert dirigé par Paul-Louis Flers avec de nouveaux décors de Niermans. En 1909, la chanteuse Mistinguette y interprète la « valse chaloupée » avec Max Dearly.

L’une des dernières revues parisiennes

Détruit par un incendie en 1915, le Moulin Rouge est reconstruit à partir de 1925 par l’architecte Adolphe Thiers. Entre les deux guerres mondiales, la salle devient l’un des plus grands cinémas d’Europe puis un night club. Dans les années 1950, de célèbres artistes s’y produisent : Luis Mariano, Charles Trenet, Charles Aznavour, Bourvil, Line Renaud, etc. En 1962, Jacki Clérico prend la direction de la salle et y installe notamment un aquarium géant avec ballet aquatique. A partir de 1988, la revue « Formidable » obtient une notoriété internationale. A partir de 1999, la revue « Féérie » prend le relais. Le Moulin Rouge reste aujourd’hui l’un des derniers cabarets parisiens dotés d’une revue.

Pour l’architecte Edouard-Jean Niermans, voir également le théâtre Marigny, la brasserie Mollard.

Pour l’architecte Adolphe Thiers, voir également le théâtre des Nouveautés, Montmartre aux Artistes, les ateliers d’artistes avenue Junot, l’hôtel Louis-Aimé Lejeune, les hôtels particuliers rue Leconte de Lisle, les jardins du Trocadéro.

Source :
Chadych (Danielle) et Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 18e arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.

Adresse : 94 boulevard de Clichy

Métro : Blanche

Arrondissement : 18e

Téléphone :