Le musée Jean-Jacques Henner

Cet hôtel particulier est construit entre 1876 et 1878 par l’architecte Félix Escalier (1843-1920) pour le compte du peintre Joseph-Roger Jourdain qui y installe son atelier au 1er étage. Dès 1878, Le peintre Guillaume Dubufe (1853-1909) le rachète pour s’y installer. En 1889, il décide de transformer la cour de l’hôtel en jardin d’hiver couvert par une verrière. Situé dans son prolongement, le salon aux colonnes présente un plafond à caissons néo-Renaissance.

De 1874 à 1878, le peintre Jean-Jacques Henner (1829-1905) fréquente les Dubufe et leur demeure. En 1921, Marie Henner achète aux Dubufe leur hôtel particulier et le lègue à l’Etat dès 1923 pour y créer un musée national consacré à son oncle peintre. Le musée Jean-Jacques Henner ouvre en 1924; il est surélevé de deux étages en 1935 par l’architecte André Arfvidson.

Par son décor intérieur, cet hôtel particulier est un bon exemple d’éclectisme architectural : moucharabiehs égyptiens, plafonds néo-Renaissance, colonnes doriques, cheminée chinoise, etc.

En plus de la donation des héritiers Henner, le musée s’est enrichi de nombreux dons, donations et legs. Outre des tableaux majeurs du peintre, tels L’ Alsace, Elle attend, ou Fabiola, le musée possède conserve 2.235 œuvres, 1.400 dessins, des objets et meubles ayant appartenu au peintre ainsi que des lettres, photographies et documents personnels.  Loué pour son esthétique très personnelle éloignée de la peinture académique, Jean-Jacques Henner est considéré comme l’un des peintres français les plus originaux de son temps.

Horaires d’ouverture : ouvert TLJ de 11h à 18h, sauf le mardi, noctune le 2e jeudi du mois jusqu’à 21h.

Tarifs : plein tarif 6 €, tarif réduit 4 €.

Pour l’architecte André Arfvidson, voir également les ateliers d’artistes rue Campagne Première, les HBM rue Brillat-Savarin, les HBM rue David d’Angers, l’hôtel Prince de Galles, l’immeuble de la First National City Bank, le lycée Jean Drouant.

Source :
Trouilleux (Rodolphe), Guide du promeneur 17e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.