Cinéma Gaumont Opéra
Le théâtre du Vaudeville
Le théâtre du Vaudeville
Le théâtre du Vaudeville est fondé en 1792. Il occupe alors une salle de danse bâtie par l’architecte Sanson-Nicolas Lenoir. Elle est située rue saint-Honoré, près du palais du Louvre. Les deux directeurs, Piis et Barré, y font jouer des petites pièces comiques appelées vaudevilles. Sous l’Empire, des « comédies de galeries » sont privilégiées. Concurrencé par le théâtre du Gymnase à partir de 1820, le théâtre du Vaudeville renoue pourtant avec le succès. Le marquis de Guerchy, le comédien Bernard Léon, puis le dramaturge Etienne Arago le dirigent successivement.
En 1838, la salle est ravagée par un incendie. Elle s’installe d’abord au théâtre du Gymnase, puis en 1840 au théâtre des Nouveautés, place de la Bourse. On y donne La dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils en 1852, Onze jours de siège de Jules Verne en 1861. La salle est démolie en 1869.
Une nouvelle salle boulevard des Capucines
Une nouvelle salle est construite de 1866 à 1868 par l’architecte Auguste-Joseph Magne sur le boulevard des Capucines. Elle est édifiée à la place de l’hôtel de Montmorency, une somptueuse demeure construite par Claude-Nicolas Ledoux en 1769-1771 pour le prince de Luxembourg. Les façades donnant sur le boulevard des Capucines et la rue de la Chaussée d’Antin sont conçues comme des façades d’immeuble haussmannien. A l’angle, le pan coupé du bâtiment reprend le parti architectural de l’hôtel de Montmorency; il est remplacé ultérieurement par l’actuelle rotonde décorée de six cariatides identiques.
Acquis par la société Paramount en 1927, le théâtre du Vaudeville est transformé en une salle de cinéma de 1900 places inaugurée en 1927. Le vestibule a été redécoré dans le style Art déco avec un plafond parsemé de motifs floraux argentés. C’est aujourd’hui le Gaumont Opéra. La base de la rotonde d’angle a été fortement dénaturée.
Pour l’architecte Samson-Nicolas Lenoir dit le Romain, voir également l’hôtel Benoist de Saint-Paulle, l’abbaye Saint-Antoine, l’hôtel de Sechtré, le théâtre de la porte Saint-Martin, la place d’Aligre.
Pour l’architecte Claude-Nicolas Ledoux, voir également la barrière d’Enfer, la barrière de Chartres, la barrière du Trône, la rotonde de la Villette, l’hôtel Thélusson, l’hôtel d’Hallwyll.
Source :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.
Adresse : 2 boulevard des Capucines
Métro : Opéra
Arrondissement : 9e
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