L’église Sainte-Marguerite

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L’église Sainte-Marguerite

Remettre les paroissiens dans le droit chemin

Au XVIIe siècle, les autorités religieuses s’inquiètent de l’absence de paroisse dans ce quartier populaire situé dans le faubourg Saint-Antoine : «Les libertins et les convertis sont en très grand nombre dans le faubourg et, n’étant pas veillés de près, se dispersent même du devoir pascal sans craindre d’être connus« . La construction de l’église est initiée en 1624 par Antoine Fayet, curé de l’église Saint-Paul. Elle n’est achevée qu’en 1703 et devient église paroissiale en 1712. Conçue en forme de croix latine, l’église est couverte d’une voûte en berceau à pénétration. Recouvert d’ardoises, son clocher est une tour en bois de section carrée placée à la croisée du transept. Il contient quatre cloches.

Le gisant d'Antoine Fayet, curé de saint-Paul, fondateur de l'égise sainte-Marguerite

Le gisant d’Antoine Fayet, curé de saint-Paul, fondateur de l’église sainte-Marguerite

Un exceptionnel décor en trompe-l’œil

Entre 1760 et 1765, l’architecte Victor Louis construit la Chapelle des âmes du Purgatoire, référence au culte des morts et à l’existence du purgatoire. Deux brillants artistes exécutent le décor : Paolo Antonio Brunetti et Gabriel Briard. La chapelle est encadrée par deux murs en trompe-l’œil sur lesquels sont peintes des enfilades de colonnes. Grâce à l’effet de la perspective, la chapelle paraît plus large qu’elle n’est en réalité. Deux magnifiques frises courent au-dessus des colonnes peintes. Imitant des bas-reliefs, elles représentent « Jacob expirant au milieu des siens » et « Les Funérailles du patriarche et son transport« . De grandes figures allégoriques apparaissent entre les colonnes; elles évoquent la brièveté de la vie et la vanité du monde terrestre. Derrière  l’autel, un autre décor en trompe-l’œil représente les vertus cardinales (prudence, justice, force et tempérance) et les vertus théologales (foi, espérance, charité).

La fausse tombe du Dauphin

Une plaque placée sur un mur précise que le Dauphin, fils de Louis XVI et Marie-Antoinette, mort en captivité à 10 ans dans la prison du Temple, est enterré dans ce cimetière. Après exhumation du corps en 1894, il fut prouvé que ce corps n’était pas celui du dauphin.

Pour l’architecte Victor Louis, voir également la Comédie-Française, le Palais-Royal, le prieuré Notre-Dame de Bonsecours.

Source :
Michel (Denis) et Renou (Dominique), Guide du Promeneur 11e arrondissement, Paris , Parigramme, 1993.
Guide du Patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.

Adresse : 36 rue Saint-Bernard

Métro : Charonne

Arrondissement : 11e

Téléphone :