La résidence pour chercheurs
Julie-Victoire Daubié

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Julie-Victoire Daubié

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié

La Cité Internationale Universitaire de Paris

Créée en 1925, la Cité Internationale Universitaire de Paris s’est agrandie au fil du temps pour former une quarantaine de « maisons » accueillants des étudiants issus de leur pays d’origine et d’autres pays. Puis, après la réalisation du pavillon de l’Iran en 1969 (devenu en 1972 la fondation Avicenne), la construction de nouvelles maisons s’est arrêtée pendant plus de 35 ans. Avec le projet Cité2025, la Cité internationale universitaire a décidé de renouer avec l’expansion avec la construction de 10 nouvelles maisons d’ici 2025. Inaugurée en 2018, la résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié s’inscrit dans ce redéploiement. Elle s’ajoute aux nouveaux venus ou en passe d’être achevés : la maison de l’Ile-de-France (2017), la maison de la Corée du Sud (2018), la 2e maison de la Tunisie (appelé pavillon Habib Bourguiba, 2020), la maison de la Francophonie, la maison de la Chine (inauguration prévue en 2022) et la maison de l’Egypte (inauguration prévue en 2022).

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié

Un carré divisé en 3 rectangles égaux

Pour ce projet de résidence de 106 logements, l’agence d’architecture Bruther, lauréate du concours, a du intégrer une difficulté de taille : la proximité de l’abrutissant boulevard périphérique et de l’avenue André-Rivoire en bordure de la parcelle, sources de fortes nuisances sonores et de pollution. Ecartant l’idée de faire du bâtiment un « signal urbain », les architectes ont imaginé une forme simple, un carré divisé en 3 rectangles égaux : deux parallélépipèdes parallèles (chacun abrite des chambres desservies par des coursives) sont séparés par un espace évidé (le troisième parallélépipède « en creux ») contenant les circulations verticales et des espace collectifs. En plan, le volume forme un H.

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié : les espaces collectifs en sous-sol

Une division verticale en 3 parties

Verticalement, la résidence se divise également en 3 parties : les chambres en superstructure, un espace d’accueil (sur deux niveaux) de plein pied avec le sol du parc, et des espaces collectifs (bibliothèque et salle polyvalente) au niveau -1. Une salle de fitness et un solarium situés au 8e et dernier étage viennent compléter les équipements. Enfin, le hall d’accueil est protégé des nuisances sonores et de la pollution : il donne sur un espace extérieur taluté et planté.

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié

Un jeu de transparences

Malgré un aspect monolithique, cette construction à l’allure de « boite vitrée » offre un jeu de transparences et d’intéressantes variations de profondeurs visuelles, notamment grâce aux rideaux de couleur pouvant occulter les chambres ou au contraire ouvrir des perspectives vers l’intérieur du volume . Présentant une isolation phonique renforcée du fait de sa situation, le bâtiment répond aux exigences du plan Climat. La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié a été récompensée par le prix Equerre d’Argent en 2018 dans la catégorie Habitat.

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié est commentée au cours de la visite guidée de la Cité Universitaire Internationale de Paris.

 

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié ©www.aorif.org

Pour l’agence d’architecture Bruther, voir également le centre sportif Saint-Blaise, les logements sociaux rue Pelleport.

Sources :
www.darchitectures.com
www.aorif.org
www.archistorm.com

La résidence pour chercheurs Julie-Victoire Daubié : l’espace évidé contenant les circulations

Adresse : 27F boulevard Jourdan

Métro : Station Cité Universitaire (RER B)

Arrondissement : 14e

Téléphone :