Résidence
de l’ambassadeur de l’Inde
L’hôtel de Malborough

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L’hôtel de Malborough

La richissime Consuelo Vanderbilt

Cet hôtel particulier a été construit en 1910 par l’architecte René Sergent (1865-1927) pour le compte de Jules Steinbach. Revisitant l’architecture classique française, Sergent est devenu au début du XXe siècle l’un des architectes fétiches de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie. Cette clientèle fortunée fait souvent appel à lui pour la construction de somptueux hôtels particuliers. En 1922, l’hôtel devient la résidence d’une des plus riches héritières américaines, Consuelo Vanderbilt (1877-1964). Son père, William Kissam Vanderbilt, est un milliardaire ayant fait fortune dans les chemins de fer et le transport de marchandises. En 1895, elle a épousé Charles Spencer-Churchill, 9e duc de Malborough, cousin du futur premier ministre Winston Churchill.

L’hôtel de Marlborough

L’aviateur Jacques Balsan

L’hôtel de l’avenue Charles Floquet a conservé le nom d’hôtel de Malborough bien que dès 1921 Consuelo Vanderbilt est en fait divorcé de son premier époux et remariée au colonel Jacques Balsan (1868-1956). Issu d’une famille de drapiers de Châteauroux, Jacques Balsan est un des pionniers de l’aviation. Il est également le frère d’Etienne Balsan, amant et protecteur de Coco Chanel. Jusqu’à la mort du colonel Balsan, le couple mène dans son hôtel une vie mondaine paisible et y reçoit la bonne société. Grande philanthrope, Consuelo Vanderbilt finance par ailleurs de nombreuses œuvres de Charité. Elle est également à l’origine de la collecte de fonds pour la construction de l’hôpital Foch à Suresnes. Depuis son achat en 1949 par la république de l’Inde, l’hôtel de Malborough est devenu la résidence de l’ambassadeur de l’Inde en France.

L’hôtel de Marlborough

L’architecture française du XVIIIe siècle comme modèle

Par son vocabulaire, l’hôtel fait référence à l’architecture française du XVIIIe siècle, et notamment au courant néo-classique dominé par les œuvres de Claude-Nicolas Ledoux. La façade principale de l’hôtel donne sur la rue du général Lambert. Très décorative, la travée centrale est dominée par un portique à colonnes ioniques semi-engagées surmonté d’un entablement et d’une corniche. Les ovales agrémentés de guirlandes de fleurs s’apparentent plus à l’époque Louis XVI, tout comme les bas-reliefs surmontant les fenêtres du 1er étage. Sur les deux façades latérales, donnant sur l’avenue Charles Floquet et le jardin du Champs de Mars, un portique à pilastres ioniques embrasse cette fois-ci les fenêtres des deux travées centrales.

L’hôtel de Malborough est un des exemples les plus représentatifs des palais construits à Paris pendant la Belle Epoque.

Pour l’architecte René Sergent, voir également l’hôtel Heidelbach, l’hôtel Reifenberg, l’hôtel Moïse de Camondo, l’hôtel de Ganay, l’immeuble de Christie’s, l’hôtel de La Tour d’Auvergne.

Source :
PLU de Paris, protections patrimoniales, 7e arrondissement.

Adresse : 9 avenue Charles Floquet

Métro : Bir-Hakeim

Arrondissement : 7e

Téléphone :