Assemblée permanente
des chambres d’Agriculture
L’hôtel de Ganay

L’une des plus belles demeures de la Belle Epoque

Le marquis Jean de Ganay (1861-1948) est un officier de cavalerie et homme politique ; il présidera la société d’encouragement à l’élevage du cheval français. En 1897, l’architecte fétiche des grandes familles, Ernest Sanson, est chargé de bâtir son hôtel particulier sur l’avenue Georges V. Il réalise ici l’une des plus belles demeures élevées à la Belle Epoque.

L’hôtel de Ganay

De beaux décors intérieurs préservés

Le rez-de-chaussée est marqué par des arcades surbaissées dans lesquelles prennent place des ouvertures, sommées de mascarons de têtes d’hommes et de femmes. Le premier étage est percé de baies cintrées surmontées de bas-reliefs imitant le style Louis XVI. A l’intérieur, la décoration est en partie réalisée en 1912 par René Sergent, autre architecte de prédilection de l’aristocratie. La rampe de l’escalier monumental est inspirée de celle de l’Ecole militaire. L’escalier se déploie sous deux coupoles superposées. Des aigles déployés ornent les écoinçons de la coupole creuse, dont les arcades reposent sur des cariatides. Autour de la coupole, les murs du palier sont décorés de peintures. On y remarque une vue du château de Courances, propriété des Ganay. Les salons conservent des cheminées anciennes et des lambris du XVIIIe siècle.

L’hôtel de Ganay – Maison des Chambres d’Agriculture

L’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture

De manière très singulière, les cuisines de l’hôtel se situent au second étage au lieu de l’habituel rez-de-chaussée ou du sous-sol. Depuis 1965, l’hôtel de Ganay abrite l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture.

Pour l’architecte Paul-Ernest Sanson, voir également le Palais Rose, l’hôtel Bischoffsheim, l’hôtel de Breteuil, l’hôtel Ephrussi, l’hôtel Rodolphe Kann, l’hôtel Porgès (démoli), l’hôtel de Voguë, l’hôtel de La Trémoille, l’hôtel Schneider.

Pour l’architecte René Sergent, voir également l’hôtel Heidelbach, l’hôtel Reifenberg, l’hôtel Moïse de Camondo, l’hôtel de La Tour d’Auvergne, Christie’s France.

Sources :
Sorel (Philippe), Guide du promeneur 8e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Protections patrimoniales 8e arrondissement, PLU de la ville de Paris.