Résidence
ambassadeur Grande-Bretagne
L’hôtel de Bethune-Charost
En 1720, le 2e duc de Charost, Armand de Béthune(1663-1747) choisit l’architecte Antoine Mazin (1679-1740) pour dessiner les plans de sa nouvelle demeure. Ingénieur de la marine, Mazin est ingénieur du roi et fait une très belle carrière. Au titre de Garde des plans des Maisons royales et fortifications de France, il a été chargé le 19 février 1716 de faire visiter au jeune Louis XV, âgé de six ans, les plans-reliefs des places fortes de France au palais du Louvre.
Le terrain choisi est situé dans un faubourg à l’Ouest de Paris : le faubourg Saint-Honoré est alors un quartier qui commence à s’urbaniser; il sera très aristocratique durant tout le XVIIIe siècle.L’hôtel est bâti selon la tradition entre cour et jardin. A l’arrière, le jardin se prolonge jusqu’au jardin des Champs-Elysées.
En 1760, le comte de La Marck fait redécorer des pièces dans le style néo-classique ; il fait appel à l’architecte Pierre Patte (1723-1814) qui y aménage un salon ionique. En 1784, le duc d’Aremberg, alors locataire, fait à son tour redécorer l’intérieur dans le style néo-classique, peut-être par Jacques-Denis Antoine.
En 1803, Pauline Bonaparte et son époux, le prince Camille Borghèse, en font leur résidence. Les Borghèse font créer les deux ailes en retour sur le jardin. La célèbre collection Borghèse, constituée d’après les conseils de Vivant-Denon, prend place dans l’ancienne salle de bal. A la chute de l’Empire en 1815, l’hôtel est vendu à la couronne britannique qui en fait la résidence de son ambassadeur. En 1825, les ailes sur le jardin sont rebâties par l’architecte Louis Visconti et reliées par un jardin d’hiver en fonte et verre, toujours visible sur la façade Sud.
Sur le portail, les armes et la devis de la couronne britannique « Dieu est mon droit » sont gravés. A l’intérieur de l’hôtel, la salle du trône est le lieu où l’ambassadeur honore ses hôtes au nom de sa Majesté la Reine Elizabeth II.
Pour l’architecte Antoine Mazin, voir également l’hôtel de Matignon, l’hôtel Marquet de Bourgade.
Pour l’architecte Louis Visconti, voir également l’hôtel de Melle Mars, l’hôtel des Invalides, le Palais des Tuileries, l’hôtel Collot, l’hôtel de Pontalba.
Sources :
Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995.
Sorel (Philippe), Guide du promeneur 8e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Adresse : 39 rue du faubourg Saint-Honoré
Métro : Madeleine ou Concorde
Arrondissement : 8e
Téléphone :