L’hôtel de Sandreville

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L’hôtel de Sandreville : façades sur cour

Un hôtel particulier morcelé en deux

Sur un terrain ayant appartenu à la famille Barbette, Claude Mortier, seigneur de Soisy, notaire et secrétaire du roi, fait édifier vers 1586 une vaste demeure. Par succession, l’hôtel est morcelé en deux. Marie Mortier et son époux, Pierre Le Berche, conseiller du roi et grand maître des Eaux et Forêts, héritent de la partie occidentale au n°26. C’est la seule partie qui subsiste aujourd’hui, la partie orientale de l’hôtel ayant été démolie en 1826. Leur fils, Alphonse Le Berche de Sandreville va laisser son nom à l’hôtel. En 1638, il cède sa demeure à un financier, Guillaume Cornuel, trésorier général de l’extraordinaire des guerres et son épouse, Anne Bigot, célèbre salonnière.

L’hôtel de Sandreville : la façade sur rue refaite sous Louis XVI

Une façade sur rue refaite sous Louis XVI

En 1755, Louis-Charles Le Mairat, président à la Chambre des Comptes, hérite de l’hôtel. Il fait reconstruire la façade sur rue en 1767. De style Louis XVI, elle repose sur un soubassement important à bossages, délimité par une corniche. Au-dessus, des pilastres colossaux cannelés embrassent les deux étages. Sous la corniche courre une frise de triglyphes et de métopes sculptées de linges en draperie.

L’hôtel de Sandreville : l’escalier d’honneur

Un superbe escalier d’honneur

A l’intérieur de la cour, les façades sud et ouest conservent le caractère d’une demeure de la fin du XVIe siècle : elles sont rythmées par des arcades en plein cintre rehaussées de claveaux en bossages. La clé est sculptée en pointe de diamant. On peut regretter la surélévation de l’hôtel : les lucarnes du toit se situent maintenant sous le troisième étage. A l’intérieur, le superbe escalier d’honneur est conservé dans l’aile Ouest : sa rampe est faite d’entrelacs d’ovales et de rosaces.

L’hôtel de Sandreville : le logis en fond de cour

L’école des Francs-Bourgeois

Au XIXe siècle, l’hôtel est promis à un destin incertain comme la plupart des hôtels du Marais. De 1843 à 1870, il est occupé par l’école des Francs-Bourgeois, avant son déménagement à l’hôtel de Mayenne. L’hôtel a été restauré en 1983-1984. La cour est parfois accessible en semaine.

L’hôtel de Sandreville : le grand escalier

Source :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2010.

L’hôtel de Sandreville : le portail

Adresse : 26 rue des Francs-Bourgeois

Métro : Saint-Paul

Arrondissement : 3e

Téléphone :