Immeuble d’habitation
rue de la Chaussée d’Antin

Immeuble rue de la Chaussée d’Antin

L’architecte Nicolas-Antoine Vestier

L’auteur de cet immeuble est Nicolas-Antoine Vestier (1765-1816). Cet architecte néoclassique est assez actif pendant la Révolution, période pourtant troublée où l’on construit très peu à Paris. On lui doit le bel immeuble situé au n° 71 rue de Caumartin, appelé maison Berthault, et surtout le dessin de la rue des Colonnes.

Immeuble rue de la Chaussée d’Antin

La sobriété du style néoclassique

En 1792, Nicolas Vestier construit cet immeuble pour le compte du banquier belge Hyacinthe Julien de Pestre. Les façades sont très épurées, voire austères, mais illustrent la simplicité géométrique de l’architecture néoclassique : affirmation du nu des murs, présence d’une corniche à gros modillons, fenêtres à balustres de pierre. Seuls les pierres à bossages du rez-de-chaussée et l’entresol contrastent avec la simplicité des façades. Les magnifiques vantaux des portails sont sculptés de têtes de gorgones.

Immeuble rue de la Chaussée d’Antin : le portail

Rossini, un compositeur gastronome

Le compositeur Rossini (1792-1868) établit y son dernier domicile où il vit de 1857 à sa mort en 1868. Dans son immense appartement situé au 1er étage, il reçoit alors le tout Paris. Chaque samedi, il donne un concert chez lui. En grand gastronome, il organise par la même occasion des dîners somptueux réunissant les personnalités les plus en vue de son époque. Toutefois, le célèbre « tournedos Rossini » n’est pas l’une de ses créations culinaires mais a été baptisé ainsi en son honneur.

Pour l’architecte Nicolas-Antoine Vestier, voir également la rue des Colonnes, l’immeuble Berthault, les immeubles des n° 24 et 26 boulevard Poissonnière.

Sources :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.