L’immeuble à gradins
rue Vavin
La naissance de l’immeuble à gradins
En 1912, Henri Sauvage ( 1873-1932) dépose avec son confrère Charles Sarazin (1873-1950) un brevet leur garantissant l’exclusivité d’un système de construction basé sur le retrait progressif des étages supérieurs : le système de gradins. Le but recherché fait partie de leurs réflexions hygiénistes sur les logements : ils souhaitent apporter de l’ensoleillement (et donc un éclairage accru) et garantir une meilleure aération aux logements. L’utilisation de la céramique en revêtement, fournie par la faïencerie Boulenger, assure la propreté des façades. Les façades sont blanches, relevées par un motif discret de carreaux bleus. L’ornement est banni : le mouvement des façades et la possibilité de transformer les gradins en jardins suspendus sont jugés suffisants pour les animer.
Un système constructif en béton
L’immeuble de la rue Vavin est conçu avec un système constructif en béton armé. Au centre, un vaste volume central est censé abriter des salles d’escrime, des salles de gymnastique, des bibliothèques et des ateliers d’artiste. D’où le surnom donné à cet immeuble : « La maison sportive ». Hélas, ce programme ne sera pas réalisé : Sauvage y installe finalement son agence d’architecture en 1919. Henri Sauvage réalisera à Paris un projet d’immeuble à gradins encore plus spectaculaire achevé en 1927 : les HBM des Amiraux.
Pour l’architecte Henri Sauvage, voir également les HBM des Amiraux, l’immeuble Majorelle, les Grands Magasins de la Samaritaine, Les HBM rue Trétaigne, la Cité de l’Argentine, le cinéma Gambetta-Palace, le Studio Building, les HBM du Boulevard de l’Hôpital.
Sources :
Lapierre (Eric), Guide d’Architecture Paris 1900-2008, Paris, Pavilllon de l’Arsenal, 2008.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Adresse : 26 rue Vavin
Métro : Vavin
Arrondissement : 6e
Téléphone :