L’hôtel des Menus-Plaisirs
(démoli)

L’organisation des fêtes données à la Cour

Sous la monarchie, les Menus-Plaisirs dépendent de la Maison du Roi. Cette administration est en charge du domaine royal, des bâtiments, du Garde-meuble de la Couronne, de l’Argenterie, des deux théâtres d’opéra de Paris (l’Opéra et la Comédie italienne) et de l’organisation des cérémonies, fêtes et spectacles donnés à la Cour.

L’hôtel des Menus-Plaisirs en 1874 – Conservatoire national de Musique et de Déclamation (démoli)

L’hôtel des Menus-Plaisirs

Sous l’impulsion de l’intendant Denis Papillon de la Ferté (1727-1794), les Menus-Plaisirs s’installent dans le faubourg Poissonnière. En 1763, Louis-Alexandre Giraud, ingénieur machiniste et architecte, construit l’hôtel des Menus-Plaisirs, nouveau siège de l’intendance. Les machines et les décors servant aux divertissements y sont conçus. Les ballets et opéras y sont répétés dans un théâtre : c’est l’ancien théâtre de la foire Saint-Laurent remonté dans l’enceinte des Menus-Plaisirs. De vastes cours permettent de stocker les objets et décors ayant servi lors de représentations.

L’ancien théâtre de la foire Saint-Laurent remonté aux Menus-Plaisirs

L’origine du Conservatoire National d’Art dramatique

En 1784, l’Ecole royale de chant est créée aux Menus-Plaisirs, puis en 1786 l’école de déclamation. Sous la Révolution, ces deux écoles prennent le nom d’Institut national de musique, puis de Conservatoire. En 1811, l’ancien théâtre des Menus-Plaisirs est démoli. A la place, l’empereur Napoléon 1er charge l’architecte François-Jacques Delannoy de construire la salle du Conservatoire destinée à l’Art dramatique. Cette magnifique salle à l’italienne fait partie du Conservatoire National d’Art dramatique.

Le central téléphonique Bergère

L’ensemble des bâtiments qui constituaient l’hôtel des Menus-Plaisirs n’existe plus. Sur une carte postale datant de 1874, les bâtiments donnant sur la rue Bergère sont encore visibles. En 1911, le central téléphonique Bergère a été construit à son emplacement.

Source :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.