Le central téléphonique
Bergère
Un bâtiment en rupture avec son époque
Ce bâtiment est destiné à abrier deux fonctions : un central téléphonique et des bureaux administratifs. Construit en ciment armé et revêtu de brique, il se veut d’ailleurs très fonctionnel et se pose en rupture avec les bâtiments administratifs de son époque. La fonction engendrant la forme, il présente des façades très différentes sur la rue du faubourg Poissonnière et sur la rue Bergère. Précurseur, ce central téléphonique annonce l’architecture fonctionnelle des années 1920.
Deux fonctions, deux traitements formels
Sur la rue Bergère, le bâtiment est occupé par le central téléphonique organisé en trois salles de 600 m2 superposées. Sa façade est percée de grandes verrières séparées par des piles cannelées en ciment armé. La lumière y pénètre massivement. La transition entre le central et les bureaux est subtile : elle est assurée par un grand mur aveugle à pans coupés revêtu de briques. Il masque les points d’appui des câbles des répartiteurs situés à l’intérieur. Ce mur aveugle se prolonge par les bureaux en retrait. Sur ce mur, plusieurs éléments décoratifs rompent avec l’uniformité de la brique : une grande horloge en fer forgé du sculpteur Szabo ornée des signes du zodiaque et des grilles en fer forgé. Accolé au mur aveugle, l’immeuble de bureaux s’élève sur six étages. il est précédé d’un porche surmonté d’une coupole ovale en pavés de verre. Le pourtour de la coupole est décoré d’une mosaïque jaune et bleue. Cette mosaïque se répète sur la corniche de l’immeuble.
Pour l’architecte François Le Cœur, voir également le central téléphonique rue du Temple et rue des Archives, l’annexe du ministère des Postes, le lycée Camille Sée, l’hôtel André Fontaine.
Sources :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.
Laborde (Marie-Françoise), Architecture industrielle Paris & alentours, Paris, Parigramme, 2003.
Adresse : 17 rue du faubourg Poissonnière
Métro : Bonne Nouvelle
Arrondissement : 9e
Téléphone :