La fondation Dosne-Thiers

Le premier hôtel Dosne-Thiers

L’ambitieux Adolphe Thiers

Un agent de change, Alexis Dosne, achète en 1827 à l’architecte Auguste Constantin un terrain donnant sur la place Saint-Georges. Il y fait construire par l’architecte Théodore Charpentier un hôtel particulier avec un grand jardin à l’arrière. En 1833, sa fille Elise épouse Adolphe Thiers (1797-1877) alors ministre des Travaux Publics. Le couple réside à l’hôtel Dosne. Surnommé « Napoléon au petit pied », Adolphe Thiers va devenir un grand homme politique : ministre de l’intérieur (1834-1836), président du Conseil des ministres (1836, 1840, 1848) et enfin 2e président de la République française du 31 août 1871 au 24 mai 1873. Adolphe Thiers est également historien, consacrant une partie de sa vie à l’Histoire du Consulat et de l’Empire.

L’hôtel Dosne-Thiers – La fondation Dosne-Thiers

L’hôtel incendié sous la Commune de Paris

En mai 1871, l’hôtel Dosne-Thiers est incendié par les communards en pleine insurrection contre le gouvernement. La demeure est reconstruite entre 1873 et 1875 par l’architecte Alfred-Philibert Aldrophe grâce à une indemnité de 1.050.000 francs accordée par l’Etat à Thiers. En 1905, la belle-sœur de Thiers, Félicie Dosne, offre l’hôtel à l’Institut de France. Siège de la fondation Dosne-Thiers, l’hôtel abrite une précieuse bibliothèque de 150.000 volumes spécialisée dans l’histoire de France au XIXe siècle. Il se visite également toute l’année sur rendez-vous. L’hôtel est construit en pierre de taille. C’est un bel exemple de style néo-Louis XV. Il conserve de beaux salons ainsi que la bibliothèque de Thiers.

L’hôtel Dosne-Thiers – Façade sur jardin

Horaires d’ouverture : la bibliothèque est ouverte aux étudiants et aux chercheurs les jeudis et vendredis, de 12h à 18h.

Pour l’architecte Théodore Charpentier, voir également le village d’Orléans, le hameau Boileau, la villa Montmorency, l’Opéra Comique, la galerie de la Madeleine, le théâtre des Bouffes-Parisiens, le hameau de Boulainvilliers.

Pour l’architecte Alfred-Philibert Aldrophe, voir également la grande synagogue de la rue de la Victoire, l’hôtel d’Augny, l’hôtel de Marigny, l’hôtel Saint-James.

Source :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.