Le musée vivant
du Cheval

Le domaine des princes de Condé

La terre et le château de Chantilly sont apportés en 1643 par Charlotte de Montmorency à Henri II de Bourbon-Condé (1588-1646), prince du sang. Son fils Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686), surnommé le Grand Condé, est resté célèbre pour ses exploits militaires et pour avoir été un des principaux meneurs de la Fronde. On doit la construction des Grandes Ecuries de Chantilly à Louis-Henri de Bourbon, 7^e prince de Condé et petit-fils de Louis XIV. Comme le château, elles seront léguées à l’Institut de France par le duc d’Aumale en 1884.

Un palais destiné aux chevaux

Edifié entre 1719 et 1735 par l’architecte Jean Aubert (1680-1741), ce véritable palais destiné à abriter des chevaux constitue les plus grandes écuries princières d’Europe, et les plus importantes de France après celles du château de Versailles. Traditionnellement placées dans les communs aux abords des châteaux, les Grandes Ecuries sont ici volontairement édifiées à l’écart et constituent un monument à part entière. Elles sont destinées à abriter les chevaux et les chiens de l’équipage de chasse à courre du 7^e prince de Condé.

Un chef d’œuvre du style rocaille

Longue de 186 mètres, la façade principale donne sur une grande pelouse devenue aujourd’hui le champ de course de Chantilly. Au centre, un pavillon à pans coupés domine l’ensemble : son important décor sculpté est un des plus beaux exemples du style rocaille en vogue sous Louis XV, avec notamment un groupe de chevaux en bas-relief sur le tympan. De chaque côté du pavillon central, une nef couverte d’une voûte en berceau abrite les stalles des chevaux, soit en tout 240 chevaux de chasse. Elles sont accessibles par les pavillons situés aux extrémités.

Un exceptionnel manège intérieur

A l’intérieur du pavillon central, un manège sépare les deux nefs ; il sert aujourd’hui à des spectacles équestres. S’élevant à près de 28 mètres de hauteur, son impressionnant dôme est percé de quatre œils-de-bœuf destinés à faire entrer la lumière. Dans une vaste niche, l’abreuvoir, véritable chef d’œuvre, en constituait la pièce maîtresse ; ses dauphins et chevaux en plomb ont été fondu à la Révolution.

Deux cours et un manège extérieur

Donnant sur la façade arrière, deux cours extérieures sont entourées de bâtiments à arcades. L’une était entourées de remises à carrosses, l’autre de chenils pouvant abriter jusqu’à 500 chiens. A l’est de la cour des remises, un portique rond abrite le manège extérieur. En venant du château, ses arcades surmontées d’un fronton aux armes des Condé constituent une superbe composition avec à gauche l’un des pavillons situés aux extrémités des écuries et à droite la porte d’entrée du village.

Le Musée vivant du Cheval

Depuis 1982, les Grandes Ecuries abritent le Musée vivant du Cheval. Le parcours muséal s’organise en plusieurs thématiques : l’histoire des Grandes Ecuries de Chantilly, la vènerie, les courses de chevaux, l’attelage et l’apparat, le cheval et l’enfance, le cheval et l’armée, le métier de sellier et la sellerie, etc. Ses collections proviennent du musée Condé et de collections privées comme celle du prince Karim Aga Kahn IV. Dans les écuries, on peut également rendre visite aux résidents : chevaux, poneys et ânes participant aux spectacles équestres et à des démonstrations de dressage.

Pour l’architecte Jean Aubert, voir également le palais Bourbon, l’hôtel de Lassay, l’hôtel de Biron.

Horaires d’ouverture : Le musée vivant du Cheval est ouvert TLJ sauf le mardi de 12h à 17h.

Tarifs :
. Billet plein tarif journée (château+parc+musée vivant du Cheval) : 18 €.
. Billet tarif réduit journée (château+parc+ musée vivant du Cheval) pour les moins de 25 ans, demandeurs d’emploi : 14,50 €.

Accès en transports en commun : prendre à Gare du Nord le TER (durée 25 min) ou le RER D (durée 45 min) et descendre à la gare de Chantilly-Gouvieux. Puis navette gratuite DUC ou bus 645 (direction Senlis) ou navette touristique le week-end vous déposant rue du Connétable.