L’hôtel de Saint-Chamans
Un ensemble de trois hôtels particuliers
Architecte et spéculateur, François Victor Pérard de Montreuil (1742-1821) fait bâtir trois élégantes maisons rue Chantereine (actuelle rue de la Victoire) à partir de 1770. La plus célèbre est l’hôtel de Ségur loué en 1795 par Joséphine de Beauharnais : veuve du vicomte de Beauharnais, elle y est rejointe en 1796 par le général Bonaparte qu’elle vient d’épouser. Couramment appelé hôtel Beauharnais, il est démoli en 1862. La deuxième maison est acquise par la veuve du marquis de Voyer de Paulmy d’Argenson. Habité par la suite par le maréchal d’Empire Alexandre Berthier, cet hôtel particulier a également disparu.
L’hôtel de Saint-Chamans
La troisième maison est l’hôtel de Saint-Chamans (le seul qui subsiste aujourd’hui). Acheté par le marquis de Saint-Chamans, il est occupé de 1778 à 1790 par le marquis de Montaigu. Vendu à la famille Roulet de la Bouillerie, il est acquis en 1814 par la comtesse Marie Walewska (1786-1817). Cette dernière est connue pour avoir donné un fils à l’Empereur Napoléon 1er, le comte Alexandre Colonna Walewski. En 1842, la demeure est vendue à la comtesse de Rigny. Sur la rue de la Victoire se dresse un premier immeuble construit en 1865 par Charles Couteau. L’hôtel de Saint-Chamans est situé au fond de la cour. Par sa grande sobriété, la façade de l’hôtel exprime le néoclassicisme naissant des années 1770 : fenêtres en plein cintre et fenêtres rectangulaires à balustres de pierre, mur nu souligné par de refends horizontaux au rez-de-chaussée. La cour de l’hôtel est visible en semaine.
Pour l’architecte François-Victor Pérard de Montreuil, voir également l’enclos du Temple, le Carreau du Temple, l’hôtel Beauharnais, l’hôtel de Botherel-Quintin.
Source :
Hillairet (Jacques), Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, éditions de Minuit, réédition de 1997.
Adresse : 60 rue de la Victoire
Métro : Trinité ou Chaussée d'Antin
Arrondissement : 9e
Téléphone :