Le siège
du Monde diplomatique

Le siège du Monde diplomatique

Le siège du Monde diplomatique

Implantés en U autour d’une cour axée sur l’avenue, des bâtiments sont construits à la fin du XIXe siècle par un marchand de chevaux. Le marché aux chevaux se trouve alors juste en face, remplacé depuis par les locaux de l’école Nationale Supérieure des Arts et Métiers. L’aile gauche, en brique claire ornée de briques vernissées verte, abrite la maison du propriétaire, et l’aile droite les écuries.

Le siège du Monde diplomatique : l'aile contemporaine

Le siège du Monde diplomatique : l’aile contemporaine

Les bâtiments doivent être transformés pour accueillir les bureaux du Monde diplomatique. L’architecte Eric Lapierre choisit de conserver l’aile gauche, en la réhabilitant, et de remplacer l’aile droite, dépourvue de qualités architecturales. Il conçoit cette extension dans une architecture contextuelle, ne se référant à aucun courant d’architecture : « une architecture qui ne sera ni moderniste ni un pastiche ». Le volume est simple, percé d’ouvertures régulières. Elle sont verticales au rez-de-chaussée et 1er étage. Au 2e étage, la façade est percée de grandes fenêtres horizontales : leur ordonnancement reprend celui de la façade du bâtiment du ministère de la Marine (voir l’Hexagone Balard) construit par Auguste Perret sur le boulevard Victor.

Le siège du Monde diplomatique : l'aile ancienne réhabilitée

Le siège du Monde diplomatique : l’aile ancienne réhabilitée

La nouvelle aile est dotée d’une ossature métallique revêtue de briques autoporteuses, formant un ensemble cohérent et équilibré avec l’aile ancienne qui lui fait face. La façade est ponctuée de briques vernissées incolores qui scintillent légèrement et font varier la perception du bâtiment. Anciennement bitumée, la cour est aujourd’hui pavée. La grille en métal est perforée, le dessin des perforations résultant du tramage d’une photographie d’Emmanuel Pinard et rappelant une trame d’imprimerie. Pour cette première réalisation, Eric Lapierre a remporté en 2003 le prix de la 1ère œuvre décerné par le Groupe Moniteur.

Eric Lapierre est également historien de l’Architecture et auteur d’un ouvrage indispensable aux passionnés d’architecture contemporaine : le guide d’Architecture Paris 1900-2008, édité par le Pavillon de l’Arsenal.

Pour l’architecte Eric Lapierre, voir également la résidence étudiante Jourdan-Chris Marker.

Sources :
Lapierre (Eric), Guide d’architecture Paris 1900-2008, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008.
Le Moniteur

Adresse : 1-3 avenue Stephen-Pichon

Métro : Nationale

Arrondissement : 13e

Téléphone :