Le Delaville Café
Le restaurant Marguery

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Le restaurant Marguery
Le restaurant Marguery : la verrière donnant sur les Grands Boulevards

Le restaurant Marguery : la verrière donnant sur les Grands Boulevards

Le fameux restaurant Marguery

Vers 1860, Jean-Nicolas Marguery (1834-1910), ancien cuisinier au restaurant Champeaux, ouvre sur les Grands Boulevards le restaurant Marguery. Son établissement jouxte le célèbre théâtre du Gymnase. Une recette va tout particulièrement faire son succès, la Sole Marguery, qui est un filet de sole au vin blanc. Idéalement situé sur les Grands Boulevards, le restaurant devient le rendez-vous incontournable des milieux politiques.

Le Delaville Café : l'escalier à double volée

Le Delaville Café : l’escalier à volée double

Des décors exotiques… pour une maison de plaisir

La mode est alors aux décors les plus exotiques : les salons ont des ambiances maures, hindoues, égyptiennes, chinoises, flamandes ou gothiques. Un impressionnant escalier à double volet soutenu par des colonnes de marbres (conservé) mène à l’étage : là, une salle de bal est propice aux belles rencontres… puisque cette adresse est également connue pour abriter une maison de tolérance sous le Second Empire. Les petits salons feutrés devaient s’y prêter.

Le Delaville Café : le salon du 1er étage

Le Delaville Café : le salon du 1er étage

Le Marguery s’agrandit

Fort de son succès, le restaurant se dote d’une luxueuse véranda aux ferronneries ouvragées donnant sur le boulevard. L’établissement s’agrandit en annexant l’immeuble voisin, le n°32, où une seconde véranda tout aussi exubérante orne la façade. A l’intérieur, un bel escalier conduit à des salons privés. Marguery meurt en 1910. Revendu, l’établissement périclite après la Première Guerre mondiale, il accueille désormais des repas de famille.

Le Delaville Café

Aujourd’hui, l’ancien décor du restaurant Marguery a retrouvé une nouvelle vie avec l’ouverture du Delaville Café. Le salon égyptien décoré de mosaïques, l’extravagant escalier Napoléon III et la salle du 1er étage ont été conservés. L’agence Périphériques Architectes a été chargée du décor d’un des salons, fait de panneaux de bois présentant une géométrie complexe.

Pour l’agence Périphériques (Marin + Trottin), voir également les logements Quintessence, le Delaville Café, les logements rue Frémicourt, l’Atrium de Jussieu, les logements rue Fulton.

Source :
Duclert (Ariane), Guide du promeneur 10e arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.

Adresse : 34-36 Boulevard de Bonne Nouvelle

Métro : Bonne Nouvelle

Arrondissement : 10e

Téléphone :