Le Trianon
de la rue d’Andigné
Une dépendance du château de la Muette
En 1921, le baron Henri de Rothschild (1872-1947), médecin et célèbre mécène, achète à la famille de Franqueville (héritière de la famille Erard, illustres fabricants de pianos) une parcelle de 2 hectares faisant partie de l’ancien parc du château de la Muette. L’architecte Lucien Hesse y édifie un nouveau château de la Muette entre 1921 et 1922. En 1925, l’architecte Jules Guillemin (1860-1944) est chargé de construire un pavillon au sud du château : l’édifice donne à la fois sur la rue d’Andigné (ouverte en 1923) et à l’arrière sur le jardin du Ranelagh.
Un « petit » Grand Trianon
Charmant par ses proportions, ce pavillon de style classique s’inspire visiblement du Grand Trianon à Versailles édifié par l’architecte Jules-Hardouin Mansart. Il se rapproche également du célèbre Palais Rose édifié entre 1896 et 1902 sur l’avenue Foch par l’architecte Ernest Sanson pour le compte du comte Boni de Castellane et son épouse Anna Gould (démoli en 1969).
Deux façades différentes
Côté rue, le pavillon s’ouvre sur l’extérieur par cinq baies en plein cintre : elles sont encadrées de pilastres ioniques en pierre sauf celle de la porte d’entrée encadrée de pilastres doubles en marbre rouge et décorée de mascarons d’homme. Côté jardin, la façade est centrée sur un gracieux avant-corps arrondi comportant trois baies cintrée ; des pilastres de marbre rose encadrent toutes les baies sur cette façade. Surmonté d’une balustrade, le pavillon a sans doute été surélevé ultérieurement d’un étage peu élevé placé en retrait. Le Petit Trianon de la rue d’Andigné est aujourd’hui la propriété d’un célèbre tycoon français.
Sources :
Crosnier Leconte (Marie-Laure), Guide du promeneur 16e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Protections patrimoniales 16e arrondissement, PLU de la ville de Paris.
Boni de Castellane et le Palais Rose
Adresse : 3-5 rue d’Andigné
Métro : La Muette
Arrondissement : 16e
Téléphone :