Le Lapin Agile

Le Lapin Agile

Bâtie à la fin du XVIIIe siècle, cette maison villageoise aux proportions très modestes prend au XIXe siècle les noms évocateurs de « Rendez-vous des voleurs », puis de « Cabaret des Assassins », et enfin « A ma campagne ». En 1886, Adèle Decerf reprend l’établissement. Vers 1900, le caricaturiste André Gill réalise une enseigne où un lapin vêtu d’une redingote s’échappe d’une marmite : le cabaret prend alors le nom de « lapin à Gill », bientôt déformé en « Lapin agile ».

En 1903, Aristide Bruant rachète l’établissement et le confie à Frédéric Gérard, dit le père Frédé. Sous l’impulsion de celui-ci, le cabaret devient le foyer de la bohème montmartroise : Mac Orlan, Roland Dorgelès, Francis Carco, Courteline, Apollinaire, Paul-Léon Fargue, Charles Dullin, Jean-Louis Forain, Auguste Renoir, Van Gogh, Picasso, etc, viennent s’y divertir. Après la première Guerre mondiale, le Lapin Agile est détrôné par les cafés et brasseries du quartier Montparnasse, devenu le cœur de la vie artistique. Encore aujourd’hui, des soirées où se produisent chansonniers et humoristes y sont régulièrement organisées.

L’histoire du Lapin Agile est détaillée dans la visite guidée de la Butte-Montmartre.

Sources :
Chadych(Danielle) et Leborgne (Dominique ), Guide du Promeneur 18e Arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.
Dictionnaire historique de Paris, Paris, Le Livre de Poche, 2013.