Le couvent
des Filles anglaises
Au début du XVIIe siècle, sept bénédictines anglaises chassées par les persécutions contre les catholiques se réfugient en France à Cambrai, puis à Paris. En 1644, elles s’installent dans des bâtiments déjà existants situés rue des Tanneries et les font remanier. En 1693, la cour est aménagée en cloître et cellules. Une chapelle est également créée, restaurée en 1784.
La première mère supérieure du couvent est Brigitte More, petite-fille de Thomas More (1478-1535), premier ministre de l’Angleterre. En 1793, les sœurs sont enfermées dans le couvent transformé en prison. D’autres prisonniers victimes de la Terreur y sont également incarcérés comme la veuve de Mirabeau, la comédienne Melle Babin de Grandmaison (maîtresse du baron de Batz) ou d’autres religieuses appelées les dames de Sainte-Amaranthe.
Echappant à la guillotine, les bénédictines anglaises vont sortir saines et sauves de la Révolution. D’abord incarcérées en juillet 1794 dans le donjon du château de Vincennes, puis au couvent des Augustines anglaises, elles sont finalement renvoyées en Angleterre. Considéré comme bien national, leur couvent est vendu en 1799.
En semaine, vous pouvez admirer la cour intérieure bordée d’arcades qui rappellent la présence de l’ancien cloître. Celui-ci fut converti en ateliers au XIXe siècle. Derrière cette cour, un grand jardin se prolongeait à l’origine jusqu’à la rue de la Glacière.
Sources :
Hillairet (Jacques), Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Editions de Minuit, réédition de 1997.
Langlois (Gilles-Antoine), Guide du promeneur 13e arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.
Adresse : 28 rue des Tanneries
Métro : Glacière
Arrondissement : 13e
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