La synagogue
de la rue de la Victoire
Un signe fort d’intégration
Sous le Second Empire, le préfet Haussmann autorise la construction de deux nouvelles synagogues à Paris : la synagogue de la rue des Tournelles dans le Marais et une seconde dans le quartier de la Chaussée d’Antin. La communauté juive, et notamment les Rothschild, une grande famille de banquiers très influente, y voit un signe fort d’intégration au sein de la société française.
Le style romano-byzantin
Les plans sont confiés à l’architecte Alfred-Philibert Aldrophe (1834-1895), l’un des principaux architectes de la communauté juive à la fin du XIXe siècle. Le financement est partagé entre la ville de Paris et le Consistoire israélite. De 1867 à 1874, la synagogue est construite dans le style romano-byzantin. Axée sur la rue de la Victoire, la façade séduit par son équilibre : grandes arcades au rez-de-chaussée, grandes arcades cintrées incluant une rosace et des baies géminées au premier étage.
En haut de la façade, le monumental tympan semi-circulaire laisse deviner la voute en berceau de la nef. Il est encerclé d’inscriptions hébraïque et sommé des Tables de la Loi. A l’intérieur, le décor est remarquable. Les vitraux d’Antoine Lusson, Eugène Oudinot et Lefèvre représentent les douze tribus de Juda. Les dix commandements sont gravés sur la galerie. Comme dans toute synagogue, aucune figure humaine ou animale n’est représentée. La synagogue de la rue de la Victoire n’est pas ouverte au public par mesure de précaution.
Pour l’architecte Alfred-Philibert Aldrophe, voir également l’hôtel de Marigny, l’hôtel d’Augny, la fondation Dosne-Thiers, l’hôtel Saint-James.
Source :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.
Adresse : 44 rue de la Victoire
Métro : Notre-Dame de Lorette
Arrondissement : 9e
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