La pâtisserie Stohrer

Le pâtissier du duc de Lorraine

En 1730, Nicolas Stohrer, ancien pâtissier de Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine, ouvre une pâtisserie rue Montorgueil à Paris. A partir d’une recette de kouglof, il va inventer un nouveau gâteau, le baba. Au commencement, le baba est arrosé de vin de Tokay ou de vin de Malaga. Plus tard, il sera imbibé de rhum et deviendra le célèbre baba au rhum.

La pâtisserie Stohrer

Mais Stohrer est également un visionnaire dans sa façon de concevoir la pâtisserie. Il réunit en un seul lieu différents métiers de bouche : pâtissier, confiseur, oubloyer (fabricant d’un gâteau fait d’une pâte légère sans levain), pain d’épicier, gaufrier, etc. La maison Stohrer peut se prévaloir d’avoir également inventé la tarte chiboust, le puit d’amour, la religieuse à l’ancienne et les bouchées à la reine. Aujourd’hui, le saint-honoré est une référence de cette pâtisserie mythique.

La pâtisserie Stohrer

Des décors intérieurs classés

Le décor intérieur de la pâtisserie est classé. Les frises à motifs de rinceaux de fruit sont l’œuvre de Thivolt. Deux figures peintes fixées sous verre ont été réalisées en 1864 par un élève du peintre Paul Baudry. Sur la façade de l’immeuble du XVIIIe siècle, il faut souligner la présence à l’imposte de la porte d’entrée des attributs architecturaux sculptés : chapiteau ionique, compas, etc.

La pâtisserie Stohrer : les attributs de l’architecture sculptés sur la façade

En 2017, la famille Dolfi, qui possède la plus ancienne maison de chocolaterie à Paris, « A la mère de famille », a fait l’acquisition de la maison Stohrer. Elle rapproche ainsi deux savoir-faire qui font le bonheur des bec sucrés.

Sources :
Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Pâtisserie Stohrer