La maison Chuppin
En 1690, les religieuses du couvent voisin des Carmélites vendent une maison à André-Thomas Descaris, avocat au Parlement de Paris. En 1719, Charles Chuppin, conseiller secrétaire du Roi, en fait l’acquisition. La maison est entièrement remaniée si ce n’est reconstruite par ce dernier. En 1768, elle est agrandie par une petite maison voisine.
La maison (qui a les proportions et l’allure d’un hôtel particulier) conserve sur rue une belle façade en pierre de taille. Les hautes fenêtres cintrées sont entourées de bandeaux de pierre saillants et surmontées de mascarons de femmes au 1er étage, d’agrafes au 2e étage. Le portail à refends est surmonté d’un mascaron de faune et d’une corniche en forme de chapeau de gendarme reposant sur deux consoles sculptées.
La façade sur cour est tout aussi élégante avec son balcon finement ouvragé reposant sur des consoles sculptées. La maison comporte deux ailes perpendiculaires et symétriques. L’une est percée d’arcades, l’autre soutenue par une colonne et un pilier. Elles laissent apparaître deux escaliers symétriques, dotés d’une rampe en fer forgé à motifs de balustres.
L’ancien jardin qui s’étendait jusqu’à la rue de Montmorency a été loti sous Louis-Philippe. Un bâtiment bas abritant une galerie d’art ferme aujourd’hui la cour.
Les descendants Chuppin conservent la maison jusqu’en 1824. Elle est acquise en 1859 par un opticien, Jean-Thédore Jamin. Transformée en appartements, la maison Chuppin abrite aujourd’hui deux galeries d’art contemporain dans la cour : la galerie Papillon et la galerie Isabelle Gounod. La cour cour est accessible au public en semaine et le samedi.
Sources :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2005.
Gady (Alexandre), Le Marais, Guide historique et architectural, Paris, Le Passage, 2002.
Adresse : 13 rue Chapon
Métro : Arts et Métiers
Arrondissement : 3e
Téléphone :