La foire et le marché
Saint-Germain
Une foire datant du Moyen-Age
Créée par les abbés de l’abbaye Saint-Germain-des-Près, la foire Saint-Germain est l’événement annuel du quartier du XVe siècle jusqu’au XVIIIe siècle. Elle se tient entre février et Pâques et attire une foule innombrable. C’est avant tout un lieu de commerce où l’on vend des produits de luxe : draps, bijoux, pièces d’orfèvrerie, porcelaines, émaux, peintures de Flandres. Mais on trouve aussi des produits courants : coutellerie, jouets, meubles, etc. La Foire est aussi un lieu d’animation et de divertissements : pièces de théâtres, montreurs d’animaux, danseurs de corde, marionnettistes, acrobates… C’est un lieu galant où se mêlent les parisiens de toutes origines sociales ainsi que les étrangers. La Foire occupe alors un périmètre situé un peu plus au sud que celui de l’actuel marché Saint-Germain. Une halle à double comble peut accueillir jusqu’à 340 loges de marchands. Un Petit Marché aux denrées s’installe juste à côté à partir de 1721. En mars 1762, un incendie ravage la foire Saint-Germain. Elle est reconstruite mais ne retrouve pas son attractivité. Elle ferme en 1808.
Une reconstruction complète au XIXe siècle
Napoléon 1er confie aux architectes Jean-Baptiste Blondel (1764-1825) et Auguste Lusson la construction d’un grand quadrilatère constitué de quatre galeries à arcades de 13 mètres de large et au centre d’une grande cour avec fontaine. Achevé en 1818, le nouveau marché Saint-Germain est alors considéré comme l’un des plus beaux marchés parisiens. Attirant moins de monde et ne répondant plus aux exigences d’hygiène l, le marché est amputé de deux tiers de sa superficie a fin du XIXe siècl . La fontaine de la Paix et des Arts est alors déplacée à proximité dans l’allée du Séminaire.
Une réhabilitation réussie
Menacé de défiguration par un médiocre projet de reconversion, le marché est finalement sauvé. Les architectes Olivier-Clément Cacoub et Yves Roa réaménagent entre 1990 et 1995 l’ancien marché : ils en conservent les arcades extérieures et la couverture à pans décalés. A l’intérieur, le programme comprend un marché alimentaire, une galerie commerciale, des parkings, un auditorium de 350 places, une crèche et le conservatoire de musique Jean-Philippe Rameau.
Pour l’architecte Olivier-Clément Cacoub, voir également le Ponan, la Cité internationale des Arts.
Source :
Leborgne (Dominique), Saint-Germain-des-Près et son Faubourg, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2005.
Adresse : Rue Lobineau, rue Mabillon, rue Clément, rue Félibien
Métro : Mabillon
Arrondissement : 6e
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