La barrière du Trône
L’enceinte des Fermiers Généraux
A partir de 1785, une enceinte fiscale appelée l’enceinte des Fermiers Généraux encercle la capitale afin de soumettre à l’octroi (c’est-à-dire taxer) les marchandises importées. 47 barrières sont construites entre 1784 et 1790 sur les dessins de l’architecte Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806). Très impopulaires à cause de leur fonction, elles sont également très critiquées par les parisiens pour leur coût astronomique. Seulement quatre d’entre elles ont survécu : la barrière du Trône, la barrière de Chartres, la barrière d’Enfer et la barrière de la Villette.
Deux pavillons de plan carré
La barrière du Trône fait l’objet d’une recherche particulière par Ledoux car elle est située dans l’axe est-ouest de la capital : cet axe est traditionnellement emprunté pour les entrées royales les plus célèbres comme celle de Charles-Quint en 1536. Ledoux conçoit deux pavillons de plan carré abritant logement et bureau des commis. Chaque pavillon offre quatre façades identiques couronnées d’une corniche et surmontées d’un fronton triangulaire. Ce sont des constructions à la fois très géométriques et simples.
Deux colonnes monumentales
Hautes de 30m, deux colonnes monumentales sur piédestal complètent les pavillons et donnent un caractère grandiose à la barrière. En 1841, sous le règne du roi Louis-Philippe, le haut des colonnes est surmonté des statues de Philippe Auguste par Dumont et de Saint-Louis par Etex. La barrière du Trône est sans doute l’une des toutes dernières barrières construites par Ledoux car l’architecte est suspendu de ses fonctions le 23 mai 1789. Deux mois plus tard, la Révolution française éclate.
Pour l’architecte Claude-Nicolas Ledoux, voir également l’hôtel d’Hallwyll, la barrière d’Enfer, la barrière de Chartres, la rotonde de la Villette, l’hôtel Thélusson, l’hôtel d’Uzès.
Source :
Chadych (Danielle), Guide du promeneur 12e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Adresse : Avenue du Trône
Métro : Nation
Arrondissement : 12e
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