L’hôtel de Waresquiel
Entre 1858 et 1861, la vicomtesse Charles de Waresquiel, née Marie de Lafonteyne de Villers, fait élever rue de Milan un ensemble architectural constitué d’un immeuble de rapport sur la rue relié par une aile à un hôtel particulier en fond de cour destiné à sa résidence. La construction est confiée à l’architecte Mortier. L’immeuble sur rue, de bonne facture, abrite quatre vastes appartements. Après le passage cocher, on débouche sur la cour où se situent les communs et l’hôtel lui-même. Situés dans l’aile gauche, les communs comportent des selleries et remises à voitures ; l’écurie pour 16 chevaux est située au sous-sol.
En fond de cour, l’hôtel de Waresquiel paraît assez modeste avec ses cinq travées ; il comporte pourtant une quarantaine de pièces. Au centre de la façade se situe la porte d’entrée précédée d’une verrière et accessible par un perron. Au-dessus de la porte, les armes accolées des Waresquiel et des Lafonteyne de Villiers, surmontées d’une couronne comtale, sont sculptées dans la pierre.
Au rez-de-chaussée sont regroupées les pièces de réception habillées de boiseries et décorée de peintures : petit salon, grand salon, salon de famille, salle à manger. Au 1er étage, on trouve deux chambres à coucher, deux boudoirs, un petit salon et une salle à manger d’hiver. Un petit atelier de peinture est aménagé au 2e étage.
Dès 1862, la vicomtesse de Waresquiel s’installe dans un des appartements de l’immeuble locatif donnant sur la rue. Elle donne son hôtel en location à la célèbre comtesse Le Hon, née Françoise-Zoé-Mathilde Mosselman (1808-1880). Epouse de l’ambassadeur de Belgique en France, la comtesse Le Hon (connue pour ses liaisons avec le duc d’Orléans et le duc de Morny) a d’abord vécu place Saint-Georges, puis à l’hôtel Le Hon, avant de s’installer rue de Milan. En 1864, le gendre de la comtesse Le Hon, le prince Poniatowski, écuyer de Napoléon III, habite également à l’hôtel de Waresquiel.
En 1876, l’hôtel passe par héritage à l’une de deux filles de Madame de Waresquiel, Marie du Puyparlier. Quand elle décède, il échoit en 1889 à son neveu, Paul de Meynard. En 1893, l’hôtel est acquis par la Caisse de retraite de la SNCF. Il a longtemps abrité les bureaux du journal La Vie du rail. Aujourd’hui, il est occupé par la société PwC.
L’hôtel de Waresquiel : la façade sur courSource :
« La Nouvelle Athènes, Haut lieu du Romantisme », sous la direction de Bruno Centorame, Action artistique de la ville de Paris, Mairie de Paris.
Adresse : 11 rue de Milan
Métro : Liège
Arrondissement : 9e
Téléphone :