L’hôtel de Rothembourg
Une rue très aristocratique
La rue du Regard est ouverte en 1680 sur un terrain appartenant au couvent des Carmes. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, les Carmes font lotir le côté Nord de la rue afin d’en tirer des revenus locatifs. De beaux hôtels particuliers sont bâtis : le petit hôtel de Verrue (n°1), l’hôtel du Gué (n°3, démoli), l’hôtel de Rothembourg (n°5), l’hôtel de Beaune (n°7), l’hôtel de Langey (n°13) et l’hôtel de La Guiche (n°15).
L’hôtel de Rothemburg
En 1728, l’architecte Victor-Thierry Dailly est chargé de dessiner les plans de plusieurs hôtels dans la rue du Regard. L’hôtel du n°5 porte le nom de son premier locataire, M. de Rothemburg, un général prussien qui avait servi dans les armées françaises. Plus tard, l’hôtel est habité par le prince de Croÿ et son épouse, fille de prince de Salm-Rirchbourg.
Une façade donnant sur le boulevard Raspail
Le bâtiment sur rue date probablement du début du XIXe siècle. Derrière un beau portail à refends doté de vantaux sculptés, le porche ouvre sur la cour. L’hôtel est placé entre cour et jardin. Mais comme son jardin a été amputé par le percement du boulevard Raspail, la façade vient directement buter sur le boulevard, au niveau du n° 68. Bien équilibrée, cette façade est centrée sur un avant-corps de trois travées coiffé par un grand fronton curviligne. Les baies sont sobrement entourées de bandeaux plats et sommées de clefs sculptées.
Pour l’architecte Victor-Thierry Dailly, voir également le petit et le grand hôtel de Verrue, l’hôtel de Beaune, les hôtels Le Lièvre de La Grange, l’hôtel Le Rebours.
Sources :
Dreyfuss (Bertrand), Guide du promeneur 6e arrondissement, Paris, Parigramme, 1992.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Adresse : 5 rue du Regard et 68 boulevard Raspail
Métro : Rue de Rennes
Arrondissement : 6e
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