Le centre hospitalier
Sainte-Anne
Un asile-clinique créé sous le Second Empire
Veuve de Louis XIII, la reine Anne d’Autriche fait construire vers 1650 un hôpital servant d’annexe à l’hospice de Bicêtre : les aliénés viennent travailler dans cet hôpital très vite transformé en ferme. En 1863, l’Empereur Napoléon III décide de transformer Sainte-Anne en établissement psychiatrique. Sainte-Anne est désigné sous le nom d’asile-clinique car c’est à la fois un lieu de traitement, de recherche et d’enseignement sur les maladies mentales.
Un hôpital et un centre universitaire
Le préfet Haussmann est chargé de mener le projet. Conçu par l’architecte Charles-Auguste Questel, l’hôpital est axé sur une allée d’arbres nord-sud. En entrant par la rue Cabanis, on trouve d’abord sur la gauche de l’allée le bâtiment des admissions, puis deux autres bâtiments constituant le service hospitalo-universitaire. Sur la droite de l’allée on trouve le quadrilatère psychiatrique : six pavillons sont dédiés aux hommes, six pavillons sont dédiés aux femmes. Au centre de ce carré psychiatrique se situe le bâtiment de l’administration, les services généraux et la chapelle Sainte-Anne. Plusieurs jardins sont également aménagés, offrant des espaces de détente pour les patients et le personnel de l’hôpital.
L’établissement de référence pour la psychiatrie
Au moment de sa construction, l’établissement bénéficie d’aménagements modernes : chauffage central, galeries extérieures couvertes, balnéothérapie et hydrothérapie. Aujourd’hui, le centre hospitalier Sainte-Anne demeure en France l’établissement de référence en matière de psychiatrie. Depuis 2019, il fait partie du GHU Paris psychiatrie et neurosciences avec deux autres établissements : la Maison Blanche Hauteville et le centre hospitalier Peray-Vaucluse dans l’Essonne.
Source :
Dansel (Michel), Guide du promeneur 14e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.
Adresse : 1 rue Cabanis
Métro : Glacière
Arrondissement : 14e
Téléphone : 01 45 65 80 00