L’église Sainte-Odile

L’église Sainte-Odile

Dans les années 1930, le cardinal Verdier, archevêque de Paris crée l’association «L’œuvre des chantiers du cardinal ». Son but est de promouvoir la construction et l’entretien d’églises de Paris et sa région, notamment aux pourtours de la ville où s’entasse souvent une population miséreuse et déracinée. Dans ce contexte, l’architecte Jacques Barge est chargé d’édifier l’église Sainte-Odile à l’emplacement d’une zone de fortification. Entre 1935 et 1946, il réalise une église de style néo-byzantin couverte par trois coupoles percées chacune de 24 fenêtres, inspirées de Sainte-Sophie à Constantinople. La nef est éclairée par trois grandes baies à arcade d’un côté et fermées par trois chapelles couvertes de demi-coupoles de l’autre. Haut de 72 mètres,  le clocher à ailettes est une interprétation moderne des campaniles italiens. L’église est entièrement bâtie en béton armé recouvert de briques appareillées.

L’église Sainte-Odile – Le porche

Sculpté par Anne-Marie Roux-Colas, l’exceptionnel tympan du porche représente sainte Odile introduite au Ciel par la Vierge bénie par Dieu tandis que le Christ lui présente une couronne; neuf chœurs d’anges placés autour jouent de la musique. Les magnifiques grilles d’entrée sont l’œuvre de Raymond Subes. A l’intérieur, des vitraux jugés parmi les plus beaux du XXe siècle ont été réalisés par le maître-verrier François Decorchemont. L’église Sainte-Odile est ouverte tous les jours au public.

L’église Sainte-Odile : le retable de Robert Barriot et le maître-autel d’Auguste Labouré ©www.chantiersducardinal.fr

Pour l’architecte Jacques Barge, voir également le collège Stanislas, l’Institut Pierre-Gilles de Gennes.

Sources :
Lapierre (Etic), Guide d’architecture Paris 1900-2008, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008.
Martin (Hervé), Guide de l’architecture moderne à Paris, Paris, Alternatives, 2010.
Eglise Sainte-Odile