L’ancien hôpital
de Nicolas de Blégny
Nicolas de Blégny (1652-1722) est un personnage intéressant dans l’histoire de la médecine. Il est à la fois chirurgien, historien et essayiste. Il publie de nombreux ouvrages et crée à partir de 1679 le premier journal médical, les « Nouvelles découvertes sur toutes les parties de la médecine ». Sa notoriété lui permet de devenir médecin de la reine en 1678, puis médecin du roi en 1882.
A la fin du XVIIe siècle, Nicolas de Blégny ouvre une maison de cure dans le hameau Popincourt. Son établissement propose « Cures, Lait, Eaux Minérales, Bains et Etuves ». On y soigne les tumeurs, la goutte et l’asthme. A partir de 1692, un vaste jardin médicinal fournit les plantes destinées à la fabrication de remèdes. Ayant également le sens des affaires, Blégny fait paraître sous le nom d’Abraham de Pradel « le livre commode des adresses de Paris pour 1692 », où il fait largement la publicité de ses propres remèdes.
L’hôpital a aujourd’hui disparu mais à sa place le promeneur découvre une succession de jolies cours reliées par des porches traversant plusieurs immeubles. L’ensemble a probablement eu une vocation à la fois résidentielle et artisanale à partir du XIXe siècle. L’entrée est fermée par un digicode. Un résident bienveillant vous laissera sûrement y jeter un coup d’œil discret.
Sources :
Hillairet (Jacques), Connaissance du Vœux Paris, Paris, Rivages, 1956.
Michel (Denis) et Renou (Dominique), Guide du promeneur 11e arrondissement, Paris, Parigramme, 1993.