L’Université de Chicago
(Paris Center)

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L’Université de Chicago

Le premier quartier universitaire de Paris

Belle revanche pour la ZAC Paris Rive Gauche située dans le 13e arrondissement : souvent perçu comme froid avec sa kyrielle d’immeubles de bureaux high tech, ce quartier contemporain est devenu en trente ans le premier quartier universitaire parisien à tel point qu’il est maintenant surnommé « le nouveau Quartier Latin ». Avec comme pôle d’attractivité la Bibliothèque François Mitterrand inaugurée en 1995, l’Université Paris-Cité, l’Ecole Supérieure Nationale d’Architecture de Paris Val de Seine,  l’Inalco et la Bulac forment aujourd’hui un vaste pôle universitaire de 30.000 étudiants.

L’Université de Chicago : l’entrée

L’Université de Chicago à Paris

Depuis 2002, la prestigieuse Université de Chicago, la « UChicago », dispose d’une tête de pont européenne dans ce quartier, rue Thomas Mann. Mais pour accroître la capacité d’accueil de ses étudiants, doctorants, enseignants-chercheurs et disposer de locaux plus spacieux, un déménagement serait judicieux. Or justement, l’aménageur de la ZAC, la SEMAPA, propose à l’Université d’intégrer un lot à construire disponible, situé sur la dalle recouvrant les voies ferroviaires du RER C.

L’Université de Chicago : le hall d’accueil

Un programme mixte

Sur ce lot, le programme mixte de près de 9.500 m2 (R+9) comprend le site parisien de l’Université de Chicago (2.400 m2), un immeuble de 86 logements (6.100 m2), des commerces et une nouvelle sortie de la gare de RER C. A l’issu du concours, l’agence américaine Studio Gang est retenue pour le campus universitaire, l’agence française Parc Architectes (Brice Chapon + Emeric Lambert) pour les logements.

L’Université de Chicago : l’amphithéâtre

L’architecte américaine Jeanne Gang

Dans un milieu d’architectes largement dominé par les hommes, l’américaine Jeanne Gang, dont l’agence Studio Gang est installée à Chicago, fait figure d’étendard féminin. Militante contre les inégalités salariales hommes-femmes, l’architecte est très engagée dans la qualité environnementale de ses projets. Elle est aussi l’une des très rares femmes à construire des tours (une appropriation si masculine… on ne s’en étonne pas). Elle y exprime son talent et sa féminité, comme l’illustrent les formes ondulantes de la sublime Aqua Tower (2009) ou plus récemment du St Regis Chicago (2020).

L’Université de Chicago : l’escalier du « campus vertical »

Une structure porteuse en bois

De fait, la structure porteuse du projet est constituée de bois à 80 %, la substructure étant en acier et le noyau contenant les ascenseurs en béton. A l’extérieur, les façades sont enveloppées de « bâtons en pierre » (« stone sticks ») contenant de la fibre de verre et provenant des carrières de Saint-Maximin (Oise); ils forment des claustras servant de brise-soleil. A l’intérieur, le programme comprend deux salles de bibliothèque, des salles de cours, un institut de recherche, des bureaux administratifs, un amphithéâtre de 120 places et une grande salle de réception offrant des vues spectaculaires sur la ZAC. Un jardin de 450 m2 est implanté en cœur d’îlot. Des balcons, des loggias, une terrasse constituent également un ensemble d’extérieurs très appréciables pour les usagers du campus.

L’Université de Chicago : l’escalier du « campus vertical »

Le campus vertical et son vertigineux escalier

Au cœur de l’édifice, l’atrium s’affirme comme le pivot du projet. Son spectaculaire escalier en bois s’élève majestueusement vers le sommet du bâtiment :  il relie spatialement et visuellement les différents espaces du « campus vertical » situé aux différents étages.

L’Université de Chicago : l’escalier du « campus vertical »

Source :
Studio Gang

L’Université de Chicago : l’escalier du « campus vertical »

 

Adresse : 41 rue des Grands Moulins

Métro : Bibliothèque François Mitterrand

Arrondissement : 13e

Téléphone :