L’Atelier 13 Sévigné

A l’origine, la grange du prieuré de Sainte-Catherine du Val des Ecoliers (démoli) se dresse à cet emplacement. Plus tard, Léon Bouthillier de Chavigny, Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, rachète en 1635 l’hôtel Sanguin voisin (n°7-9 rue de Sévigné) et fait construire à la place un nouvel hôtel qui prend son nom, l’hôtel Bouthillier de Chavigny. En 1641, Bouthillier rachète le terrain contigu (n° 11 et 13) où se trouvait la grange. A la place, il fait construire une galerie à arcade qui sépare le jardin de l’hôtel de la rue, ainsi qu’une orangerie perpendiculaire à la rue. Après la Révolution, le jardin de l’hôtel Bouthillier de Chavigny est supprimé. L’orangerie subsiste (visible à droite dans la cour). Des écuries sont alors construites en fond de cour. Sous le Second Empire, les écuries sont transformées et un chalet en bois est ajouté en avant de leur façade.

L’atelier 13 Sévigné : l’un des espaces privatisables

L’origine de ce chalet insolite, d’inspiration savoyarde ou suisse, n’est pas encore bien élucidée. Il est possible que ce soit la maison Fontanet, fabricant de pâtes alimentaires en Savoie, qui en ait choisi l’inspiration architecturale en y installant sa succursale dans la cour. Mais on sait également que l’impératrice Eugénie mit à la mode à la même époque les chalets suisses, à l’instar de celui qu’elle fit remonter dans le Bois de Boulogne. Aujourd’hui, après avoir eu de multiples affectations, ce chalet a été entièrement rénové et abrite un superbe espace événementiel, l’Atelier 13 Sévigné. Ce vaste espace se privatise pour des séminaires, des lancements de produits, des pop-up stores ou tout autre événement privé. On peut accéder librement à la cour de l’Atelier 13 Sévigné.

Sources :
Gady (Alexandre), Le Marais, Guide historique et architectural, Paris, Le Passage, 2004.
Atelier 13 Sévigné