L’hôtel de Feuquières
L’hôtel de Feuquières
Cet hôtel particulier est bâti entre 1736 et 1737 pour le compte de Françoise Le Bourgoin, épouse de Paul de Grivel, comte d’Orrouer, maître de camp du régiment d’Anjou. Sa sœur, Charlotte-Angélique Le Bourgoin, habite d’ailleurs l’hôtel du Prat situé juste à côté. La demeure se transmet ensuite à leur fille Marguerite-Paul, épouse d’Antoine de Pas, marquis de Feuquières, issu d’une vieille famille noble de Pas-en-Artois, qui lui laisse son nom. A sa mort, l’hôtel est vendu en 1764 à Louis-Armand de La Rochefoucauld, duc d’Estissac.

L’hôtel de Feuquières – Le portail au centre de la façade sur la rue
L’hôtel de Montalivet
Après avoir appartenu au général Rampont sous le 1er Empire et la Restauration, la demeure devient le siège de la nonciature (représentation du Saint-Siège en France) à partir de 1885. Monseigneur Sciliano di Grande, archevêque de Bénévent, Monseigneur Rotelli, archevêque de Pharsale, puis Monseigneur Ferrate, archevêque de Thessalonique, s’y sont succédés. En 1935, la demeure est acquise par le comte de Montalivet qui lui laisse également son nom. C’est aujourd’hui une dépendance de l’hôtel de Matignon (situé juste en face), bureau et résidence du 1er ministre. En 1935, la demeure est acquise par le comte de Montalivet qui lui laisse également son nom. C’est aujourd’hui une dépendance de l’hôtel de Matignon situé juste en face.

L’hôtel de Montalivet – La façade sur la rue
L’architecte Pierre Boscry
L’hôtel de Feuquières a été construit par l’architecte Pierre Boscry (1700-1781). Son père, Charles Boscry, avait été l’entrepreneur de plusieurs hôtels du faubourg Saint-Germain. Pour les décors extérieurs et intérieurs, Pierre Boscry a fait appel au plus grand ornemaniste de l’époque, Nicolas Pineau. L’édifice est composé d’un corps de logis donnant directement sur la rue et d’une aile perpendiculaire donnant sur la cour. La façade sur rue a hélas été fortement remaniée sous le Second Empire. Au rez-de-chaussée, elle conserve son beau portail voussuré sommé d’un cartouche sculpté (visiblement ajouté ultérieurement). En revanche, le curieux premier étage doté d’un fronton en anse de panier est un ajout du XIXe siècle. A l’intérieur, un bel escalier de la fin du XVIIIe siècle mène aux appartements du 1er étage. Cet hôtel ne doit pas être confondu avec un autre hôtel particulier également appelé hôtel de Feuquières qui se situe au n°62 rue de Varenne.
Pour l’architecte Pierre Boscry, voir également l’église Saint-Ephrem le Syriaque, l’hôtel d’Orrouer, l’hôtel du Prat.
Sources :
Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Monclos, Paris, Hachette, 1995.
Le Faubourg Saint-Germain, collection « Paris et ses quartiers », Paris, éditions Henri Veyrier, 1987.
Adresse : 58 rue de Varenne
Métro : Solférino
Arrondissement : 7e
Téléphone :