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Saint-Ephrem le Syriaque

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Saint-Ephrem le Syriaque

Le collège des Lombards

A cet emplacement existait une première chapelle édifiée vers 1334. A cette époque, l’évêque d’Arras, André Gihni, transforme son hôtel parisien en collège. Ce collège est destiné aux étudiants italiens et prend le nom de collège des Lombards.

L'ancien collège des Irlandais : bâtiment du collège, façade visible dans l'impasse aux Bœufs

L’ancien collège des Irlandais : bâtiment du collège, façade visible dans l’impasse aux Bœufs

Le collège des Irlandais

En 1677, deux prêtres irlandais rachètent le collège et y fonde le collège des Irlandais, destiné aux étudiants irlandais. En 1738, l’abbé de Vaubrun confie à l’architecte Pierre Boscry la reconstruction du collège. Des bâtiments ainsi qu’une nouvelle chapelle sont édifiés. Vers 1770, les étudiants irlandais quittent le collège des Lombards et s’installent dans le grand Collège des Irlandais bâti à cette époque : situé rue des Irlandais, c’est aujourd’hui le centre culturel irlandais.

L’église Saint-Ephrem

Une chapelle d’inspiration baroque

Ayant étudié en Italie, Pierre Boscry a été influencé par l’architecture baroque. Le portail de la chapelle s’inspire d’ailleurs de celui de l’église Saint-André du Quirinal à Rome, œuvre du célèbre architecte Le Bernin. Le portail de la chapelle se singularise par un porche elliptique soutenu par des colonnes corinthiennes. La façade est encadrée aux extrémités par des pilastres corinthiens et elle est coiffée par une corniche à redans en forme d’anse de panier surmonte d’une croix. Les vestiges de l’ancien collège sont encore visibles depuis l’impasse des Bœufs.

Un cercle catholique ouvrier

A la Révolution, l’ancien collège des Lombards ferme. Loué à des libraires-éditeurs, il devient en 1872 le siège d’un cercle catholique ouvrier fondé par Albert de Mun (1841-1914). A la suite de la Commune de Paris, ce fervent catholique fut à l’origine de plusieurs cercles catholiques réservés aux ouvriers et destinés à rechristianiser le peuple.

L'église Saint-Ephrem-le-Syriaque - La nef et le chœur (au fond) séparés par un chancel en bois sculpté

L’église Saint-Ephrem-le-Syriaque – La nef et le chœur (au fond) séparés par un chancel en bois sculpté

L’église Saint-Ephrem-le-Syriaque

Rachetée par la Mairie de Paris, la chapelle est attribuée en 1925 à la Mission syriaque catholique en France et prend le nom de Saint-Ephrem. Le syriaque (araméen) n’étant plus compris par les Syriens catholiques, on y lit l’Evangile en arabe. A l’intérieur de la chapelle, les murs de la nef sont décorés par une série d’icônes présentant les principaux saints de l’Église syriaque, moines, moniales et martyrs des premiers siècles. Respectant la liturgie de ce rite d’orient, la nef et le chœur sont séparés par un chancel en bois sculpté fermé par un rideau. Derrière la clôture, des peintures récentes exécutées par Jeanne Gauzy évoquent saint Ephrem, saint Ignace d’Antioche et l’intercession de saint Ephrem auprès de Marie.

Pour l’architecte Pierre Boscry, voir également l’hôtel d’Orrouer, l’hôtel de Feuquières, l’hôtel du Prat.

Sources :
Dreyfuss ( Bertrand), Guide du promeneur 5e arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.
Gallet (Michel), Les Architectes parisiens au XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995.

Adresse : 17 rue des Carmes et impasse aux Bœufs

Métro : Maubert-Mutualité – Tel : 01 43 54 77 52

Arrondissement : 5e

Téléphone : 01 43 54 77 52