La fontaine
de la Croix du Trahoir

Un carrefour très ancien

Le carrefour situé à l’angle de la rue saint-Honoré et de la rue de l’Arbre Sec, appelé place de la Croix du Trahoir, est très animé pendant plusieurs siècles. Jusqu’au XVIIe siècle, des exécutions capitales y ont lieu notamment celle des faux-monnayeurs (la rue de la Monnaie est toute proche). Une croix accompagne la place afin de favoriser les prières des condamnés. Elle est supprimée en 1789.

La fontaine de la croix du Trahoir

Une fontaine à bossages

Une première fontaine, située au milieu de la place, est attestée à la Renaissance. Sous Louis XIII, la fontaine est déplacée et adossée à une maison où les juges assistent aux exécutions. En 1775, l’architecte Jacques-Germain Soufflot (1713-1780) reconstruit la fontaine. Formant un angle, la fontaine présente sur ses deux faces des bossages en stalactites encadrant une nymphe. La nymphe, sculptée par Louis Boizot, est probablement une référence à la célèbre fontaine des Innocents de Jean Goujon. L’habitation au-dessus correspond au logement du fontainier. Les locaux sont occupés aujourd’hui par le Laboratoire de la Création. C’est un lieu artistique transdisciplinaire comportant une galerie d’art ouverte au public, un studio de musique, et quatre ateliers de plasticiens et cinéastes.

Pour l’architecte Jacques-Germain Soufflot, voir également le Panthéon.

Sources :
Thiéry de Sainte-Colombe (Luc-Vincent ), Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, Paris, Hardouin et Gattey, 1788.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.