Le Bateau-Lavoir
A l’origine, le Bateau-Lavoir aurait abrité une manufacture de pianos. En 1889, M. Thibouville, propriétaire, fait aménager 10 ateliers d’artistes par l’architecte Paul Vasseur. Sur la place Emile Goudeau, le bâtiment ne comporte pas d’étage alors que sa façade arrière (donnant sur la rue Garreau) comporte trois étages à cause de la déclivité entre les deux rues. Le curieux nom de « Bateau-Lavoir » aurait été donné par Max Jacob en raison du linge qui séchait lorsqu’il y vint pour la première fois. Les ateliers sont misérables : vétustes, sans confort, sans eau courante, et sans isolation, ils disposent d’un seul point d’eau au sous-sol. Ils sont glaciaux l’hiver, étouffants l’été.
Le Bateau-Lavoir devient une véritable pépinière d’artistes entre 1900 et la Première Guerre mondiale : Pablo Picasso, Max Jacob, Kees Van Dongen, Juan Gris, Auguste Herbin, Constantin Brancusi, Pierre Reverdy, Jules Pascin y résident et en font un lieu mythique. Entre les deux guerres, les artistes émigrent pour la plupart vers le quartier Montparnasse devenu l’épicentre de la vie intellectuelle à Paris. Le Bateau-Lavoir passe alors de mode. Il est presque entièrement détruit par un incendie en 1970. Reconstruit en 1978, il abrite aujourd’hui 25 ateliers occupés par des artistes étrangers en résidence. Il n’est pas ouvert à la visite.
L’histoire du Le Bateau-Lavoir est commentée dans la visite guidée de la Butte-Montmartre.
Source :
Chadych (Danielle) et Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 18e arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.
Adresse : 13 place Emile Goudeau
Métro : Place des Abbesses
Arrondissement : 18e
Téléphone :