L’église Saint-Roch
La signature des plus grands architectes
En 1653, les plans de construction d’une église dédiée aux cinq plaies du Christ et à Saint-Roch sont confiés à l’architecte Jacques Lemercier (1585-1654) qui meurt l’année suivante. La construction s’étale jusqu’en 1722 et les plus grands architectes s’y succèdent : Jules Hardouin-Mansart puis Pierre le Muet. Longue de 126 mètres, Saint-Roch est l’un des églises les plus vastes de Paris. La magnifique façade à deux étages est réalisée par Jules-Robert de Cotte en 1738-1739 sur les plans de Robert de Cotte, son père. Son dessin s’inspire de l’église du Gésu à Rome. Au premier niveau, des colonnes doriques soutiennent l’entablement décoré d’une frise de triglyphes et de métopes à décor circulaire. Au deuxième niveau, des colonnes corinthiennes soutiennent le fronton central décoré d’une grande coquille.
Une église de style classique
A l’intérieur, la nef est de style classique rythmée par des piliers carrés habillés de pilastres doriques. Sa voûte est en berceau dite voûte à pénétration. Le chœur possède également une magnifique voûte repeinte par Adolphe Roger au XIXe siècle. L’élément décoratif le plus remarquable de cette église est la chapelle de la Vierge de style baroque. Réalisée par Jules Hardouin-Mansart, elle est composée d’un vaisseau central elliptique entouré d’un déambulatoire. Ses arcades en plein cintre sont surmontées d’un tambour percé de vitraux à motifs baroques. L’ensemble est coiffé d’une coupole ovale peinte par Jean-Baptiste Pierre.
Des tableaux remarquables
Le mobilier, les sculptures et les nombreuses peintures décorant Saint-Roch sont remarquables : «Le Christ au jardin des oliviers» d’Étienne-Maurice Falconet, un buste d’André Le Nôtre et un autre de François de Créqui par Coysevox, une Nativité et un Christ en croix par Michel Anguier, « Résurrection du fils de la veuve de Naïm » par Eustache Le Sueur, « Godefroy de Bouillon » par Claude Vignon, « Présentation du Christ au Temple » par Jean Restout, « le baptême de l’eunuque » et « Saint François Xavier baptisant un indien » par Théodore Chassériau.
Un épisode sanglant de la Révolution
Un épisode sanglant de notre histoire s’est déroulé devant le parvis de Saint-Roch : lors de la journée du 13 vendémiaire, le général Bonaparte fait tirer au canon sur les insurgés royalistes, faisant un grand nombre de victimes.
Pour l’architecte Jules Hardouin-Mansart, voir également le Pont Royal, la place Vendôme, l’hôtel des Invalides, la place des Victoires, l’hôtel Mansart de Sagonne, l’hôtel de Chaulnes, l’hôtel de l’Averdy, le domaine de Trianon, le château de Versailles, le château de Meudon, le domaine de Marly-le-Roi, la galerie des Carrosses.
Pour l’architecte Robert de Cotte, voir également l’hôtel de Nevers, la Bibliothèque nationale de France, l’hôtel d’Estrées, l’hôpital des Quinze-Vingt, la cathédrale Saint-Vladimir, l’hôtel de Jaucourt, la basilique Saint-Denis, le château de Versailles, le siège de la Banque de France, la Galerie dorée de la Banque de France.
Horaires d’ouverture : l’église Saint-Roch est ouverte tous les jours de 8h30 à 19h.
Source :
Guide du Patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Adresse : 284 rue Saint-Honoré
Métro : Pyramides
Arrondissement : 1er
Téléphone :