Ogata Paris
L’hôtel de Frédy
En 1778, un conseiller au Parlement de Paris, Henri-Louis de Frédy, commande la construction d’un hôtel particulier à l’architecte Robert-Eustache Devillers. De style néoclassique, l’hôtel présente sur la rue une façade composée de six travées. Les deux travées centrales forment un avant-corps en léger ressaut : encadrée de chaines de refends horizontaux, elles sont réunies au premier étage par un beau balcon sur consoles à glyphes doté de ferronneries à motifs d’entrelacs d’ovales. A cet étage, les deux fenêtres sont surmontées de frises constituées d’entrelacs de rosaces.
Les éléments les plus remarquables de la façade sont les quatre bas-reliefs couronnant les fenêtres latérales du 1er étage : trois d’entre eux représentent les sens ; ils sont copiés des bas-reliefs de la maison Guérard située rue de Bretagne. Bien qu’ouvert aux idées révolutionnaire, Henri-Louis de Frédy meurt sous le couperet de la guillotine. Sa maison est confisquée puis restituée ses héritiers sous le Directoire. Au début des années 1950, l’édifice est acquis par la célèbre société Weber, spécialisée dans la quincaillerie et les métaux. Tous les décors intérieurs sont malheureusement sacrifiés.
En 2019, l’architecte d’intérieur et designer japonais Shinichiro Ogata procède à la restauration complète de la demeure. Il ouvre sur quatre niveaux un espace consacré à l’art de vivre japonais. Le lieu se compose de cinq espaces : le sabo (salon de thé), le restaurant, le bar à cocktail, la boutique-atelier (consacrée aux arts de la table) et la galerie d’art contemporain.
Pour l’architecte Robert-Eustache Devillers, voir également la maison Martin.
Sources :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2010.
Gady (Alexandre), Le Marais, Guide historique et architectural, Paris, Le Passage, 2004.
Adresse : 16 rue Debelleyme
Métro : Saint-Sébastien Froissart
Arrondissement : 3e
Téléphone :