Le Périscope de Paris

L’opération Italie 13

Approuvée en 1966 par le Conseil de Paris, l’opération Italie 13 vise à remplacer des îlots jugés insalubres autour de la place d’Italie par des constructions de grande hauteur. L’arrivée au pouvoir du président Valéry Giscard d’Estaing en 1974 va signer la fin de ce projet. Désormais les immeubles situés à la périphérie de Paris ne devront pas excéder 37m de hauteur. Sur les 55 tours initialement programmées, une trentaine de tour vont tout de même voir le jour.

Le Périscope de Paris

Une dimension quasi-abstraite

Conçue par l’architecte Maurice Novarina (1907-2002), la tour Le Périscope de Paris est l’une des plus emblématiques de l’opération Italie 13. Au sol, cette tour de logements repose sur un socle en R+2 qui se prolonge jusqu’à l’alignement de la rue. Il abrite principalement un supermarché et bénéficie d’un éclairage direct grâce à des patios formant des puits de lumière. La tour comporte 22 étages et culmine à 71m. Sa beauté plastique réside dans les lignes horizontales des garde-corps des balcons qui filent de façon répétitive à chaque étage. Les façades prennent une dimension quasi-abstraite.

Une résidence de standing

A l’intérieur, les logements de 3 pièces et plus bénéficient d’une double orientation, ce qui une vraie prouesse compte tenu de la compacité du plan. Les menuiseries sont en bois et aluminium, tandis que les parties pleines sont recouvertes de carreaux de céramique gris clair, comme c’est la mode à cette époque. Le vaste hall d’entrée de l’immeuble, conçu comme celui d’un hôtel, annonce le standing de la résidence. Autre symbole de luxe, une piscine réservée aux résidents est aménagée au dernier étage, accompagnée d’un snack, de jardins et d’un solarium.

Pour l’architecte Maurice Novarina, voir également la tour Super-Italie, la résidence Univers 21, l’immeuble de logements avenue Foch, les bureaux de Malakoff Humanis.

Source :
Lapierre (Eric), Guide d’architecture Paris 1900-2008, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008.