Le Consistoire israélite
de France
Le 15 mars 1808, le Consistoire central israélite de France est créé sous l’impulsion de l’Empereur Napoléon 1er. Sa fonction principale est d’administrer le culte israélite en France. Le Consistoire nomme le grand rabbin de France. Des consistoires régionaux sont créés. Suite à la loi de séparation des églises et de l’Etat en 1905, le Consistoire central garde son nom, mais n’est plus public : il s’organise, comme les consistoires régionaux, en associations.
En octobre 1940, un premier statut exclue les juifs de la société, suivi d’un second statut en juin 1941. 9 synagogues consistoriales restent ouvertes. En octobre 1941, des attentats ont lieu contre plusieurs synagogues parisiennes : la synagogue de la rue Copernic, la synagogue Nazareth, la synagogue de la rue Pavée, la synagogue Saint-Isaure et la synagogue de la rue de la Victoire.
Le 21 novembre 1941, le gouvernement de Vichy dissout toutes les institutions juives, à l’exception des consistoires. Mais leurs biens sont attribués à l’Union générale des israélites de France (UGIF). Tous les juifs demeurant en France sont obligés d’y adhérer.
Les administrateurs de l’UGIF sont alors nommés par le Commissariat général aux questions juives, structures créées par le gouvernement de Vichy à l’instigation des nazis. Si les membres de l’UGIF ont pu espérer au début de la guerre que les juifs français seraient épargnés en se soumettant au gouvernement français, l’accélération de la Solution finale à partir de 1943 leur donnera malheureusement tort. Les bureaux de l’UGIF vont, au contraire, devenir de véritables souricières pour les juifs qui y travaillent et pour les juifs y étant inscrits. Le président du Consistoire, Jacques Helbronner, est déporté et meurt dans les chambres à gaz à Auschwitz le 23 novembre 1943.
Après guerre, le Consistoire retrouve son rôle et aide à atténuer les plaies du nazisme. Il joue un rôle très important lors de l’arrivée dans la région parisienne de centaines de milliers de juifs d’Afrique du Nord suite à l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. En 2014, le rapprochement du Consistoire israélite de France et du Consistoire de Paris (instance régionale) est entériné. Depuis 2008, le président du Consistoire israélite de France est Joël Mergui.
Source :
Consistoire de Paris
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