La salle Wagram

Sous l’Empire, en 1812, un vétéran de la Garde impériale nommé Dourlans ouvre une guinguette à l’extérieur de l’enceinte des Fermiers généraux. Sous la Restauration, le « bal Dourlans » dispose d’une salle abritant les danseurs l’hiver. La quadrille et la valse y sont à la mode. En 1865, l’architecte Adrien Fleuret construit la salle actuelle dans le style éclectique. Elle est surmontée de deux étages de galeries et présente un riche décor de colonnes, balustres, peintures et lustres de Bohème. L’entrée de la salle se fait par un impressionnant et célèbre couloir enterré de 100m de longueur qui passait sous le théâtre de l’Empire avant sa destruction.

La salle Wagram

La salle Wagram

En 1899, la salle Wagram est léguée à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Elle devient le cadre de nombreux événements : une exposition d’automobiles à Paris en 1896, combats de boxe française et anglaise, défilés de mode. Dotée d’une excellente acoustique, la salle sert également de studio d’enregistrement pour Maria Callas, Léonard Bernstein ou Herbert von Karajan. Après le Seconde Guerre mondiale, les grands noms du jazz s’y produisent : Sidney Bechet, Louis Armstrong, Duke Ellington, Lionel Hampton, etc. Dans les années 1990, la salle Wagram sert de cadre aux soirées électro « Thanks god I am a VIP » de Sylvie Chateigner.

En 2005, le théâtre de l’Empire est détruit par une explosion. L’entrée de la salle Wagram, restaurée, se fait désormais par une entrée à ciel ouvert à l’arrière du nouvel hôtel Renaissance. Sous la salle Wagram se trouve une seconde salle, la salle Montenotte. Aujourd’hui, la salle Wagram se privatise pour des événements (congrès, réceptions). Elle peut accueillir de 300 à 1.200 personnes.

Sources :
Trouilleux (Rodolphe),  Guide du promeneur 17e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Chateauform’

Adresse : 39 avenue de Wagram

Métro : Place des Ternes

Arrondissement : 17e

Téléphone : 01 55 37 86 86