La salle Ventadour

La salle Ventadour

Une salle destinée à la troupe de l’Opéra Comique

En 1826, l’hôtel de Lionne est démoli dans le but de construire le passage Choiseul et des immeubles d’habitations. Mais le projet est modifié par l’administration royale : une nouvelle salle de spectacle, la salle Ventadour, est bâtie au lieu des immeubles locatifs prévus. Elle doit accueillir la troupe de l’Opéra Comique chassée du théâtre Feydeau menacé d’effondrement. Œuvre des architectes, la nouvelle salle ouvre le 20 avril 1829. Mais le théâtre doit essuyer plusieurs faillites et entraîne le déménagement de la troupe de l’Opéra Comique pour le théâtre des Nouveautés.

La salle Ventadour – Services de la Banque de France

La salle Ventadour

Le théâtre-Italien

En 1834, la salle sert de cadre au Théâtre-Nautique qui présente des spectacles navals dans un bassin central. En 1838, le théâtre de la Renaissance s’y installe et programme des œuvres romantiques comme Ruy Blas de Victor Hugo ou L’Alchimiste d’Alexandre Dumas. En 1839, on y donne le célèbre Bal du Carnaval de Paris. Chassée de la salle Favart par l’incendie qui la ravage en 1838, la troupe des italiens s’y installe en octobre 1841 ; elle prend le nom de Théâtre-Italien. On y joue des opéras de Verdi, Rossini, Donizetti, Bellini et le Fidelio de Beethoven (son unique opéra).

L'intérieur de la salle Ventadour

L’intérieur de la salle Ventadour

Un édifice de style néoclassique

De style néoclassique, ce théâtre a été réalisé par les architectes Jean-Jacques-Marie Huvé et Louis Regnier de Gerchy. Inspirées de l’œuvre de l’architecte italien Palladio, les façades sont rythmées par des arcades encadrées de colonnes doriques ou ioniques. L’attique était orné de statues figurant des muses. La salle de couleurs blanc et or pouvait accueillir 1.700 spectateurs sur quatre étages de loges. En 1878, la Banque d’Escompte achète le bâtiment et le transforme en bureaux. En 1882, la Banque de France en fait l’acquisition et le destine à une salle de sport et une cantine pour ses employés.

Pour l’architecte Jean-Jacques-Marie Huvé, voir également l’église de la Madeleine.

Pour l’architecte Louis Regnier de Gerchy, voir également le théâtre du Gymnase, le théâtre du Palais-Royal.

Source :
Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.

Adresse : 1 rue Dalayrac

Métro : Pyramides

Arrondissement : 2e

Téléphone :