La fondation Azzedine Alaïa
La pension alimentaire
Au fond de la cour de cet immeuble ancien, le directeur du Bazar de l’Hôtel de Ville (le BHV), M. Ruel, décide d’ouvrir une « pension alimentaire » : cet établissement distribue des repas aux familles pauvres du Marais. L’architecte Harouard édifie une grande salle éclairée par une verrière, d’une capacité de 420 places assises. Un service y est assuré le midi et le soir pour une somme modique. La façade d’inspiration classique, est rythmée par des pilastres cannelés et surmonté d’un grand fronton triangulaire.
En 1988, le couturier Azzedine Alaïa rachète la salle sous verrière ainsi que les deux bâtiments qui l’encadrent, occupés par un entrepôt du BHV. Décoré par Julian Schnabel, l’ensemble architectural abrite désormais le studio de création d’Azzedine Alaïa, les bureaux, le showroom, la boutique, des ateliers, un appartement. Ses défilés, qui ne suivent pas le calendrier des semaines officielles de la mode, ont lieu ici. Devenu l’un des créateurs français les plus singuliers et les plus réputés dans le monde, Azzedine Alaïa ouvre une galerie d’art dans ses locaux, où il expose des œuvres d’art dans les domaines de la photographie et du design. En 2007, Azzedine Alaïa crée l’association Azzedine Alaïa : il souhaite transformer ses ateliers de la rue de la verrerie en un lieu d’exposition. C’est ici qu’est organisée, entre autres, la rétrospective consacrée à la carrière de célèbre mannequin Bettina Grazziani (1925-2015), la femme la plus photographiée de son temps. Azzedine Alaïa décède le 18 novembre 2017. Son association devient en 2018 la fondation Azzedine Alaïa. L’ambition est de conserver la mémoire de son œuvre en organisant des expositions, en préservant ses archives, ses collections personnelles et en offrant des bourses à de jeunes créateurs.
Source :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2005.
Adresse : 18 rue de la Verrerie
Métro : Hôtel de Ville
Arrondissement : 4e
Téléphone :