La fabrique de corsets
Claverie

Affiche publicitaire sur les corsets Claverie

En 1860, Auguste Claverie, fabricant de corsets, installe son siège social et sa boutique au n° 234 rue du faubourg Saint-Martin. Sous le second Empire, le corset Claverie jouit d’une renommée inégalée. Fabriqué dans un tissu élastique, le corset « Le Rêve » est plébiscité pour sa souplesse et sa douceur ! Toutes le dames de la bonne société parisienne se pressent dans les salons du faubourg Saint-Martin pour découvrir et acheter les nouveaux modèles. Le succès est tel que la maison Claverie ouvre des succursales en province, à Bruxelles et dans les colonies françaises.

La fabrique Claverie – Une des vitrines

En 1897, Claverie ouvre une usine de production à Romilly-sur-Seine dans l’Aube. Pour autant, des ateliers continuent à travailler au fond de la cour du siège social parisien. En 1900, Charles Delbrel-Claverie, directeur des établissements Claverie, sans doute au fait de leur gloire, achète le grandiose château des Milandes en Dordogne et le restaure à grands frais. En 1947, l’une des plus célèbres clientes de la marque Claverie, la chanteuse Joséphine Baker, rachète la propriété pour y installer ses 12 enfants adoptifs. Elle y engloutit sa fortune et, quasiment ruinée, est à son tour obligée de s’en séparer. Il semble que la maison Claverie ait périclité dans les années 1930.

La fabrique Claverie – Les anciens ateliers en fond de cour

Inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historique, le décor de la boutique est resté dans son jus : l’enseigne « Claverie » couronne la porte cochère. De chaque côté, les vitrines laissent apercevoir un luxueux décor avec comptoirs et lustres. L’escalier monumental en acajou et de magnifiques vitraux sont encore intacts. Aujourd’hui, une partie de l’ancienne boutique est occupée par une épicerie culturelle belge, la Botike belge. Libre à vous d’y flâner et d’admirer le décor intérieur qui a été restauré avec soin.

La fabrique Claverie – La façade courbe donnant sur la cour

En pénétrant dans la jolie courbe arborée de l’immeuble, vous découvrirez également les anciens ateliers en béton et brique reconstruits par l’entreprise Hennebique. La façade arrière du siège social, de forme courbe et largement vitrée, est insolite.

Source :
La fabrique de Paris